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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
26 février 2015

Accident de Brétigny : la SNCF obtient un complément d'expertise

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Les experts qui ont enquêté sur le déraillement d'un train à Brétigny (Essonne), en juillet 2013, doivent préciser leurs conclusions.

L'enquête autour de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) se poursuit. Les juges d'instruction en charge du dossier viennent d'ordonner des compléments d'expertise ferroviaire et métallurgique, qui avaient été demandées par la SNCF.

Les experts sont appelés à donner des précisions sur les conclusions qu'ils ont rendues en juillet 2014. Ils avaient évoqué un «état de délabrement jamais vu par ailleurs» et mis en cause la maintenance de la SNCF. Ces mises en cause avaient été contestées par la SNCF, qui avait précisé «avoir assumé d'emblée sa responsabilité dans l'accident» et avait rapidement évoqué l'hypothèse d'un problème de maintenance.

Le déraillement du train Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge avait fait 7 morts et 32 blessés, le 12 juillet 2013. Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF, devenus depuis le 1er janvier 2015 et la réforme ferroviaire SNCF Réseau et SNCF mobilité, ont été mis en examen à Evry (Essonne) pour homicides et blessures involontaires.

Brétigny-sur-Orges

Les experts vont devoir communiquer leurs calculs cinétiques démontrant le catapultage et le retournement de l'éclisse (une grosse agrafe métallique reliant deux rails), expliquer comment des boulons ont pu perdre en même temps leur tête et leur écrou ou encore expliquer quelles données scientifiques permettent d'affirmer que la dégradation de l'appareil de voie en cause aurait été lente. Deux demandes faites par la SNCF, concernant l'expertise métallurgique, ont toutefois été rejetées par les juges.

En janvier, la SNCF avait mis en doute le sérieux de l'expertise métallurgique et demandé aux juges d'instruction des compléments d'expertise, estimant que ce ne sont pas les bons boulons qui avaient été placés sous scellés. Parlant d'«erreurs» dans le rapport, la SNCF avait demandé «des réponses à une série de questions qui lui apparaissent à ce jour toujours essentielles à la détermination de l'origine de l'accident». Elle avait regretté que, «se contentant d'expliquer que les têtes de boulons auraient rompu par fatigue, les experts n'ont fourni aucune explication à l'absence incompréhensible des écrous sur les vis. Pourtant, le dévissage accidentel d'un écrou oxydé est techniquement hautement improbable».

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