Attentat chez "Charlie Hebdo" : la classe politique horrifiée

Après la tuerie qui a décimé la rédaction du journal satirique, les politiques ont exprimé leur consternation sur Twitter.

De nombreux hommes politiques se sont exprimés, notamment sur le réseau social Twitter, après l'attentat qui a eu lieu à Charlie Hebdo. Revue des réactions.

François Hollande, devant la rédaction du journal : "C'est un acte d'une exceptionnelle barbarie commis contre un journal, qui représente l'expression de la liberté. Ces journalistes avaient toujours montré qu'ils voulaient agir pour défendre leurs idées et pour avoir cette liberté. Il y avait également des policiers pour les protéger. Ceux-là, journalistes, policiers, ont été lâchement assassinés".

Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur : "Il y a douze personnes disparues, huit blessées, dont quatre en situation d'urgence absolue. Notre pensée va bien entendu aux victimes, à leurs proches, à l'ensemble des journalistes qui se battent pour la liberté d'expression et qui sont touchés au coeur. Nos pensées vont aux policiers qui assuraient la protection de Charlie Hebdo et qui ont été tués sur place. L'objectif qui est le nôtre en même temps que notre devoir est d'assurer la protection des Français en tout point du territoire. Le plan Vigipirate a été placé au niveau alerte attentat en Ile-de-France. J'ai également adressé à l'ensemble des préfets de France un télégramme leur demandant de prendre toutes les précautions en ce qui concerne les institutions cultuelles et publiques, les gares, etc. Nous renforçons les moyens partout sur le territoire national. Par ailleurs, afin de favoriser la neutralisation dans les meilleurs délais des trois criminels, les ministères de l'Intérieur et de la Justice sont mobilisés pour que l'enquête se déploie rapidement afin d'identifier les auteurs, de manière à ce qu'ils soient punis avec la sévérité que l'acte barbare qu'ils ont commis mérite. Cette mobilisation de tous les services a été déclenchée dès l'événement. Nous avons activé la cellule inter-ministérielle de crise place Beauvau que j'animerai les heures qui viennent pour diffuser les informations utiles et coordonner les services de l'État. Les Français seront informés sur la manière dont les institutions de l'État se mobilisent".

François Fillon, ancien Premier ministre : "La France est frappée par le terrorisme. Les criminels espèrent nous intimider ; non, ils renforcent notre courage ! Ils espèrent nous diviser ; ils renforcent notre unité ! Ils espèrent abattre la liberté ; non, nous savons, en voyant leur crime, pourquoi nous chérissons la liberté. À cette heure, mes pensées se tournent vers les victimes, vers ceux qui font de la satire et du rire l'une des marques du caractère français. Mon pays est frappé. Aux criminels terroristes, opposons notre unité nationale, notre sang-froid, notre détermination implacable".

Anne Hidalgo, maire de Paris : "J'éprouve un sentiment d'horreur absolue face à l'attentat qui vient d'être perpétré contre Charlie Hebdo [...]. Toute ma compassion va à ces victimes martyres de la liberté, de la liberté de la presse, pilier de la démocratie et de la République [...]. Ce massacre endeuille notre pays, notre ville et notre démocratie. Nous venons d'être frappés au cœur de notre liberté. Nous devons réagir à cet acte par l'union sacrée autour des principes de la République".

Rachida Dati, députée européenne et maire du 7e arrondissement de Paris : "C'est la France qui a été attaquée dans l'une de ses valeurs les plus fondamentales : la liberté d'expression, celle de la presse. Je pense aussi à ces fonctionnaires de police qui, dans l'exercice de leur métier, ont été lâchement abattus. Nous faisons bloc aujourd'hui derrière le président de la République, dans un esprit d'unité nationale. À ces journalistes, dont le travail est une véritable mission, je veux exprimer toute ma solidarité et mon hommage. Nous leur devons notre liberté. Pour les victimes, pour chacun des Français, nous disons aujourd'hui avec force : nous ne céderons jamais face à la barbarie".

Nicolas Sarkozy, président de l'UMP : "C'est un acte abject qui heurte la conscience humaine", la France doit "défendre sans faiblesse" sa "démocratie [qui] est attaquée". "Je tiens à exprimer ma profonde abjection face à cet acte barbare qui heurte la conscience humaine. Les journalistes et la rédaction de Charlie Hebdo ont été pris pour cible, c'est une atteinte directe, sauvage, à l'un de nos principes républicains les plus chers, la liberté d'expression", a-t-il déclaré. "Notre démocratie est attaquée, nous devons la défendre sans faiblesse. La fermeté absolue est la seule réponse possible". "La France est frappée au cœur, la République doit se rassembler, j'appelle tous les Français à refuser la tentation de l'amalgame et à présenter un front uni face au terrorisme, à la barbarie et aux assassins", a également déclaré l'ancien chef de l'État.

Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne : "Sang-froid et fermeté seules réponses à l'horreur".

Nathalie Kosciusko-Morizet : "Horrifiée et indignée par une telle violence, que je condamne avec fermeté ! Tout mon soutien aux victimes et à leurs familles".

François Fillon, député de Paris : "Horreur à Paris solidarité avec Charlie Hebdo".

Alain Juppé, maire de Bordeaux : "Face à ce terrible attentat terroriste, faire bloc, prendre tous les moyens d'agir avec une totale détermination".

Bruno Lemaire, député de l'Essonne : "Je veux exprimer mon immense émotion et mon horreur face à cet acte de barbarie commis contre #CharlieHebdo 1/2".

Nicolas Dupont-Aignan : président de Debout la France : "Douleur et colère. Je pense aux victimes et à leurs familles. Pourquoi Vigipirate n'était-il pas au niveau maximum ? Le gouvernement doit s'expliquer".

Christine Boutin, président d'honneur du PCD (Parti chrétien-démocrate) : "Horreur ! L'attentat terroriste meurtrier au siège de Charlie Hebdo.Tous, manifestons notre solidarité auprès des journalistes, des policiers".

Laurence Parisot : "Horrifiée & bouleversée par l'attentat contre Charlie Hebdo. Pense aux journalistes & aux policiers qui étaient en charge de leur protection".

À l'international, la Maison-Blanche a condamné l'attaque "dans les termes les plus forts".

De son côté, le Premier ministre britannique David Cameron a condamné l'attaque terroriste "révoltante" : "Les meurtres commis à Paris sont révoltants. Nous nous tenons aux côtés du peuple français dans le combat contre le terrorisme et pour la défense de la liberté de la presse", a déclaré M. Cameron sur son compte Twitter. Quelques minutes plus tard, le chef de gouvernement a ouvert la session de questions devant le Parlement britannique en appelant à l'union avec la France face au terrorisme et pour la démocratie.

La chancelière allemande Angela Merkel a condamné mercredi "cet acte horrible", "non seulement une agression contre la vie des citoyennes et citoyens français", mais "aussi une attaque que rien ne peut justifier contre la liberté de la presse et d'opinion, un fondement de notre culture libre et démocratique".

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a, lui, condamné comme un "acte intolérable et une barbarie". L'Espagne dénonce un "acte terroriste vil et lâche".

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné mercredi "avec la plus grande détermination" l'acte "barbare", "contre la démocratie et la liberté de la presse".