Les victimes collatérales de la gestion de l’UMP

Aujourd'hui, L'Express publie les conséquences de la dérive budgétaire de l'UMP sur les petites structures qui dépendent de sa survie. Si beaucoup de "mouvements associés" se sont vus privés de dotation, le parti d'opposition n'a toujours pas réglé sa dette au Parti Chrétien Démocrate.

L’Express a pu se procurer les comptes de l’UMP et ainsi tirer des conclusions de la gestion comptable calamiteuse du parti. Mais ce n’est pas tant les abus qui sont pointés par l’hebdomadaire mais plutôt ceux qui, en conséquence, ont dû se serrer la ceinture en 2013. Et si le fonctionnement interne du parti n’en pâtit pas trop, les "mouvements associés" dans la nébuleuse de la droite en ont, au sens propre, fait les frais. Le Chêne, groupe d’inspiration gaulliste dirigé par Michèle Alliot Marie s’est par exemple brusquement vu privé de dotation.

Pour l'exercice 2012, L’Express nous apprend que ce groupe a touché 60.000 € de la part de l’UMP alors que l’enveloppe de 2013 n’est tout simplement jamais arrivée. Jean-Pierre Raffarin n’est pas en reste avec son groupe de réflexion, le think tank Dialogue et initiative, qui est passé de 83.000 € en 2012 à zéro l'année suivante. Si les vivres ont été coupées à ces deux "mouvements associés" ce n’est pas le cas pour tous. Le Rassemblement pour la France (présidé par Christian Vaneste) a réussi à conserver 50.000 € en 2013 contre 126.000 en 2012, c’est déjà ça.

Le mouvement de Christine Boutin est également à la diète. Le parti chrétien-démocrate a dû en 2012 se contenter de 25 000 € contre plus de 600.000 en 2012. Or, pour ce cas précis, il ne s’agit pas d’un mouvement associé mais d’un parti allié qui s’est retiré de la course à la présidentielle au profit de Nicolas Sarkozy. Selon Christine Boutin, l’UMP n’a pas remboursé en totalité les 800.000 € que le parti lui devait à ce titre. L’ardoise est aujourd'hui de 120.000 selon l’intéressée qui aujourd’hui ne se fait plus d’illusion quant à la probabilité d’en voir un jour la couleur.