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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
3 mars 2014

Affaire Copé : Juppé Et Wauquiez prennent leurs distances

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Accusé d’avoir favorisé une société fondée par des proches, le président de l’UMP a proposé d’accroître la transparence des partis, et celle des médias. « Mettre en cause l’ensemble des médias, c’est toujours forcément un peu injuste », a commenté Alain Juppé. L’UMP doit « lever les doutes tout de suite » sur ses comptes, a estimé Laurent Wauquiez.

Jean-François Copé a lancé sa contre-attaque, ce lundi en fin de matinée depuis le siège de l’UMP, et il semblerait que même au sein de sa famille politique, tout le monde ne soit pas d’accord avec certains de ses propos. «Je comprends l’irritation de Jean-François Copé, il est toujours extrêmement pénible d’être accusé à tort, comme il le dit», a déclaré le maire de Bordeaux, Alain Juppé, avant d’ajouter : «En ce qui concerne les médias, je crois que l’amalgame est toujours injuste (...) Mettre en cause l’ensemble des médias, c’est toujours forcément un peu injuste».

«C’est une bonne chose que Jean-François Copé fasse à son tour des propositions pour améliorer la transparence du financement de la vie politique, mais on ne peut pas attendre», a jugé de son côté Laurent Wauquiez un peu plus tard dans l’après-midi, dans une réaction à l’AFP. «Il y a des élus de terrain qui sont engagés dans des campagnes difficiles qui ne doivent pas être polluées par ces interrogations, il y a aussi le devoir vis-à-vis des Français qui ont donné généreusement à la souscription pour rembourser la campagne présidentielle. Il est de loin préférable de lever les doutes tout de suite», ajoute-t-il. «Montrons l’exemple et demandons dès à présent qu’un Commissaire aux Comptes indépendant fasse une mission rapide pour montrer que les dépenses de communication ont été facturées à des prix conformes aux usages», estime-t-il.

Des propos qui interviennent donc après que Jean-François Copé a annoncé que l’UMP allait mettre à disposition de la justice «l’intégralité de sa comptabilité». Tous les éléments seront placés «dans une pièce qui sera scellée par un huissier» et «rouverte», a-t-il précisé. Mais seulement après l’adoption de deux propositions de loi qu’il déposera prochainement à l’Assemblée nationale.

Deux propositions de loi

L’une exigeant la transparence financière de tous les partis politiques depuis 2007. «Je demanderai à chaque parti ayant des représentants à l’Assemblée nationale, au Sénat, et au Parlement européen (...) de mettre à la disposition de ceux qui le souhaitent l’ensemble de leur comptabilité, et ce depuis 2007».

Son autre proposition vise les médias. Selon le député-maire de Meaux, celle-ci aura pour objet de soumettre «principaux dirigeants et salariés des médias» aux mêmes contrôles que ceux imposés aux parlementaires, notamment en ce qui concerne leurs déclarations de patrimoine. Cette proposition de loi «concernera tout organe de presse, dès lors qu’il bénéficie de fréquence délivrée par l’Etat ou d’un quelconque financement».

«Manoeuvre dilatoire»

Accusé par « Le Point » d’avoir favorisé une société de communication fondée par des proches, Jean-François Copé a affirmé que «certains organes de presse n’hésitent pas à user de méthodes dignes de l’inquisition», et a parlé de «tartuffes bouffis d’orgueil», faisant implicitement référence à Franz-Olivier Giesbert, l’un des patrons de l’hebdomadaire.

Quelques minutes après les déclarations du président de l’UMP, le directeur de la rédaction, Etienne Gernelle, a qualifié celles-ci, sur «i-Télé», de «manoeuvre dilatoire», rappelant que ce dernier avait été contacté par le magazine pendant l’enquête, et qu’il n’avait pas souhaité s’exprimer. Par ailleurs, aucune plainte n’a été, à l’heure actuelle, reçue au «Point». «La plainte pour diffamation sera déposée demain (mardi) matin (...) Les avocats concernés feront un communiqué dans l’après-midi», a indiqué l’entourage du patron de l’UMP à l’AFP.

«Chasse à l’homme»

«Depuis quelques jours, ma personne, mes proches sont l’objet d’une véritable chasse à l’homme», a déclaré le député-maire de Meaux, parlant de «vendetta».

«Je fais l’objet d’une campagne de presse haineuse (...) Notre famille politique fait l’objet d’attaques incessantes, qui ont quitté le champs de la politique pour celui, lâche, de la rumeur et de la manipulation (...) Je ne suis dupe de rien, les Français non plus, les ficelles sont tellement grosses à quelques semaines d’un scrutin important ».

Réactions aux déclarations de Copé (030314)

 Un «coup monté» selon Copé

Plus tôt ce matin, le président de l’UMP a affirmé, dans « Le Monde », qu’il avait l’intention de se «battre». «Je vais me battre pour montrer que je n’ai rien à voir avec tout ce qui est écrit d’immonde sur moi», a-t-il expliqué. «Ceux qui parlent de moi à l’imparfait font une grosse erreur. Ils ne me connaissent pas...», a-t-il ajouté. «Il n’y a aucune surfacturation. C’est logique de travailler avec des gens en qui on a confiance. Je n’allais pas faire appel a une boîte du PS ou du FN» !

La semaine dernière, le Point a accusé le chef de file du principal parti d’opposition d’avoir favorisé une société de communication fondée par des proches , Bygmalion. Cette société, qui appartient à deux anciens collaborateurs de Jean-François Copé, a engrangé 8 millions d’euros pour l’organisation des meetings de la campagne présidentielle de 2012, selon l’hebdomadaire, qui évoque des «frais de traiteur, de retransmission vidéo et d’éclairage» atteignant «parfois le double des tarifs habituels».

Jean-François Copé a dénoncé un «coup monté» et une «manipulation grossière» visant à le salir à trois semaines des élections municipales.

L'information de Daniel Hue le Crouycien

N’est-ce pas Jean-François Copé qui a déclaré concernant les municipales de mars 2014 :

«Qu'on ne vienne pas me dire : ça n'a rien à voir!»

Jean-François Copé avait affiché la couleur, le jeudi 23 janvier dernier, en ouvrant la convention UMP sur les élections municipales : il entendait bien nationaliser ce scrutin local. «Cette élection municipale va être un test de vérité, aussi bien sur le plan local que national». Et donc, aux yeux du président du principal parti d'opposition, «l'occasion de sanctionner la gauche».

Le commentaire de Daniel Hue le Crouycien

Avoir voulu mélanger tout a eu un effet boomerang !

Et bing dans la g... !!!

La Caricature de Daniel Hue

Copé - boomerang

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