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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
25 février 2014

Valls attaque Goasguen sur son passé à "l'extrême droite", l'UMP quitte l'hémicycle

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Valls 01

Furieux d'une remarque de Manuel Valls visant leur collègue parisien Claude Goasguen, la quasi-totalité des députés UMP a quitté l'hémicycle, mardi 25 février, en pleine séance de questions au gouvernement. "Faute d'excuses formelles" du gouvernement, ces mêmes députés ont ajouté, dans la soirée, qu'ils allaient boycotter les questions au gouvernement du lendemain.

Tout a commencé lorsque Manuel Valls a interpellé le député UMP de la 10e circonscription de Paris : "Monsieur Goasguen, vous en venez, vous, de l'extrême droite". Le ministre de l'Intérieur répondait à une question de la droite sur les violences de samedi à Nantes, et sur un présumé laxisme des forces de l'ordre face aux opposants à Notre-Dame-des-Landes. "Contrairement à vous, nous ne sommes complaisants avec personne, a lancé le ministre à la droite. Vous, vous avez été complaisants, il y a quelques mois, avec ceux qui s'en prenaient aux valeurs de la République" lors des manifestations contre le mariage homosexuel.

"Chacun peut avoir ses erreurs de jeunesse", a renchéri après la séance le chef de file des députés PS Bruno Le Roux, évoquant le passé de Claude Goasguen comme membre du mouvement d'extrême droite Occident, à la fin des années 1960, durant ses années étudiantes. Appartenance que dément le député UMP.

L'information de Daniel Hue le Crouycien

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Claude Goasguen fut président de la Corpo d'Assas, partisan de l’Algérie française, soutien de Jean-Louis Tixier-Vignancourt (candidat d’extrême droite à la présidentielle de 1965) et proche d'Alain Madelin, Hervé Novelli, Patrick Devedjian, Gérard Longuet alors membres du mouvement d'extrême droite Occident, «à la direction duquel, il était chargé, en 1967, avec Gérard Longuet et Jean-Jacques Guillet, de l'entrisme dans les syndicats». Bien qu'il ait joué un rôle en 1966-1967 dans l'infiltration par Occident de Sciences Po, il a toujours nié avoir appartenu à Occident, même s'il entretenait des liens manifestes avec cette organisation. Selon Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Claude Goasguen aurait fait partie en 1971 du mouvement néofasciste Ordre nouveau.

Alain Madelin est un des principaux fondateurs d'Occident, mouvement étudiant d'extrême droite (qui comprendra également dans ses rangs les futurs ministres Gérard Longuet, Hervé Novelli et Patrick Devedjian). Revenant sur cette époque, il déclare «avoir été animé par un anticommunisme militant, extrême et passionné, qui a accompagné une bonne partie de ma vie d'étudiant. Et comme à ce moment-là, la France de l'anticommunisme était marginalisée, nous avons été systématiquement confinés à l'extrême droite. En face, ils étaient pour Mao et Pol Pot, pour les Gardes rouges et pour les Khmers rouges. Je ne regrette pas de ne pas avoir choisi ce camp-là».

Le 2 juin 1964, il fait partie des membres d'Occident qui attaquent le cinéma Le Savoie. Son domicile est perquisitionné par la police. En 1965, Alain Madelin est délégué à la jeunesse dans le comité de soutien à Jean-Louis Tixier-Vignancour dans le 10e arrondissement de Paris. En novembre 1965, Patrick Devedjian et Alain Madelin sont condamnés par le tribunal correctionnel de Draguignan à un an de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve pour vol et détention d'armes.

Impliqué dans une rixe opposant des militants d'Occident à ceux d'extrême gauche du Comité universitaire pour le Viêt Nam à Rouen, le 12 janvier 1967, son domicile est de nouveau perquisitionné. Il est condamné le 12 juillet 1967 avec douze autres militants d'extrême droite pour « violences et voies de fait avec armes et préméditation».

Selon un rapport de la préfecture de police de Paris daté d'août 1968, Alain Madelin «aurait participé à la préparation d'un hold-up».

Au lendemain des événements de mai 68, il rompt avec le mouvement Occident, estimant que la seule solution pour s'opposer au communisme est désormais la voie démocratique et le choix du libéralisme économique.

 

Gérard Longuet en 1964, prend part, en compagnie d'Alain Madelin, à la création du mouvement Occident, groupuscule d'extrême droite souvent impliqué dans des affrontements violents contre l'extrême gauche.

En 1967, soupçonné en sa qualité de dirigeant du mouvement d’extrême droite Occident d'avoir été un des instigateurs d'une expédition violente contre des étudiants d'extrême gauche à l'université de Rouen (l'un de ces derniers étant laissé dans le coma après l'attaque), Gérard Longuet est inculpé et condamné le 12 juillet 1967 à 1 000 francs d'amende pour complicité de «violence et voies de fait avec armes et préméditation», en même temps que douze autres militants d'extrême droite, dont Alain Madelin, Alain Robert et Patrick Devedjian.

Il est amnistié en juin 1968[réf. nécessaire]. Après la dissolution, par le Conseil des ministres, d'Occident en octobre 1968, il rejoint le Groupe union défense (GUD), groupuscule d'extrême droite mené par Alain Robert, dont il écrit la charte, puis Ordre nouveau, destiné à rassembler les nationalistes.

Il fera partie en 1971 avec Claude Goasguen de la direction de ce mouvement, dissous par décret du Conseil des ministres le 28 juin 1973 — en même temps que la Ligue communiste d'Alain Krivine et d'Henri Weber — pour «atteinte à la sûreté de l’État».

Il entre à l'École nationale d'administration (ENA) en 1971 et en sort en 1973 (promotion François Rabelais). Entre temps, en 1972, il rédige le premier programme économique du Front national, créé la même année.

De ses engagements à l'extrême droite dans les années 1960-1970, il dit : «J'assume avoir été d'extrême droite. On s'est simplement trompé sur le modèle colonial, qui ne pouvait perdurer».

 

Hervé Novelli commence par militer à l'extrême droite par «anticommunisme» et tradition familiale selon ses propres propos : Fédération des étudiants nationalistes (1962-1964)[réf. nécessaire], Occident (1964-1968), avec certains membres d'Occident dont Alain Robert il crée Union Droit en décembre 1968 qui deviendra le GUD[réf. nécessaire], puis Ordre nouveau (1969-1973), le Front national (1973-1974) et enfin le Parti des forces nouvelles (1974-1981).

Au début des années 1980, avec d'autres cadres du PFN, il rejoint le Centre national des indépendants et paysans, puis l'Union pour la démocratie française (UDF).

Patrick Devedjian de 19 à 22 ans adhère au groupe d'extrême droite Occident (groupe dissous en 1968 qui renaitra sous le nom d'Ordre nouveau).

En 1964, Patrick Devedjian, comme Alain Madelin, Hervé Novelli, Claude Goasguen ou Gérard Longuet, rejoint le groupe activiste d’extrême droite Occident fondé par Pierre Sidos. Selon un article du Petit Varois du 11 novembre 1965, Patrick Devedjian et Alain Madelin sont condamnés par le tribunal correctionnel de Draguignan à un an de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve pour vol et détention d'armes (faits également rapportés par Var Matin et par Nice Matin). Patrick Devedjian date son éloignement du mouvement Occident de l'année 1966, à la suite de sa rencontre avec Raymond Aron. Selon le journaliste Frédéric Charpier, repris par le quotidien Libération, Devedjian est membre de ce mouvement au moins jusqu'en janvier 1967, son éloignement d'Occident étant dû au climat délétère qui règne en son sein à cette époque. Il est accusé d'avoir participé en janvier 1967 à un commando d'Occident qui avait attaqué des étudiants d'extrême gauche à Rouen, et est condamné comme «auteur moral» le 12 juillet 1967 avec douze autres militants d'extrême droite pour «violence et voies de fait avec armes et préméditation». Soupçonné d'être la taupe ayant dénoncé les membres arrêtés, il subit le supplice de la baignoire et le groupe prononce son exclusion en novembre 1967. Il a depuis publiquement assumé et regretté ce qu'il considère comme une erreur de jeunesse.


Claude Goasguende mai à novembre 1995, a été ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté dans le premier gouvernement d'Alain Juppé.

Alain Madelin a été Ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Tourisme (1986-1988) pendant la première cohabitation avec Jacques Chirac puis ministre des Entreprises et du Développement économique pendant la deuxième cohabitation avec Edouard Balladur enfin ministre de l'Économie et des Finances sous la présidence de Jacques Chirac.

Gérard Longuet a été secrétaire d'État puis ministre délégué, auprès du ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Tourisme Alain Madelin sous le gouvernement de la première cohabitation, mené par Jacques Chirac et formé en 1986, puis ministre de plein exercice de l'Industrie, des Postes et télécommunications et du Commerce extérieur sous le gouvernement d’Édouard Balladur en 1993 enfin il fut ministre de la Défense et des Anciens combattants dans le gouvernement François Fillon III.

Hervé Novelli a étésecrétaire d'État chargé des Entreprises et du Commerce extérieur sous la présidence de Nicolas Sarkozy dans le gouvernement François Fillon II puis secrétaire d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises, du Tourisme et des Services.

Patrick Devedjian a été ministre délégué aux Libertés locales sous la présidence de Jacques Chirac et ministre délégué à l'Industrie sous celle de Nicolas Sarkozy. Il est actuellement Président du conseil général des Hauts-de-Seine.
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