Des routes transformées en champs de betteraves !

Attention sur les routes du département : la récolte des betteraves, initiée fin septembre, laisse des traces. Terre, boue et betteraves, que les agriculteurs emmènent sur leurs tracteurs de leurs champs jusque sur les routes, pendant le transport vers les sucreries, sont les pièges de cette période de l’année. A Louan-Villegruis-Fontaine, des centaines de mètres de bitume ont, sur certaines routes, complètement disparu sous la terre.

Les plus petites d’entre elles, celles qui traversent les champs en culture des agriculteurs, sont évidemment les plus touchées par le phénomène.

Le 29 novembre, à la suite d’un accident sur la D619 à Mormant, un fonctionnaire de police du commissariat de Provins a pu le constater par lui-même. Décidé à emprunter un itinéraire bis de circonstance pour se rendre à son travail, il a tout simplement bien failli ne pas y arriver : «Je suis passé par Ozouër-le-Repos, le hameau de Bagneaux et je me suis fait surprendre, dit-il. J’ai failli finir dans un fossé» !

Du côté des agriculteurs, on demande simplement aux automobilistes de faire preuve de compréhension : «Il faut bien comprendre l’activité économique des agriculteurs, indique Arnaud Rousseau, le président de la Fédération départementale des syndicats et exploitants agricoles (FDSEA) de Seine-et-Marne. C’est de l’emploi, du transport routier… On est un département betteravier, c’est la réalité. Il y aura toujours de la boue qui tombera des tracteurs qui sortent des champs et de la poussière pendant la moisson».  D’après lui, les sucreries incitent les agriculteurs à nettoyer les routes qu’ils salissent : «Certaines achètent des balayeuses équipées de brosses rotatives, pour nettoyer. Mais on ne le fait généralement qu’à la fin».

Encore un peu de patience et surtout de la prudence : la campagne betteravière devrait toucher à son terme dès les premiers jours de janvier.

«C’est de l’emploi, du transport routier… On est un département betteravier, c’est la réalité. Il y aura toujours de la boue qui tombera des tracteurs qui sortent des champs et de la poussière pendant la moisson»...

Pour parodier Michel Audiard : "Les agriculteurs, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît".