Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
16 novembre 2011

Suppressions d'emplois en masse en France

Logo Les Echos

Comme les syndicats en avaient été informés dès le mois dernier, la France représentera la très grosse partie du plan de suppression de plus de 7.000 postes en cours de finalisation chez PSA. Sur ce total, près de 5.300 emplois se trouvent dans l'Hexagone, dont 2.500 chez des prestataires.

A budget de recherche et développement équivalent, « le groupe Volkswagen est capable de développer sept projets par an, et nous seulement cinq » : c'est par ce décalage compétitif que PSA Peugeot Citroën justifie son nouveau plan de réduction d'emplois. Un plan jugé d'autant plus urgent que la marge opérationnelle de la division automobile devrait devenir négative au second semestre, comme en 2009.

La direction de PSA a réuni hier à Paris un comité central d'entreprise pour expliciter un peu plus dans le détail le plan de plus de 7.000 suppressions d'emplois dévoilé fin octobre. Comme prévu, il vise en priorité les cols blancs plutôt que les ouvriers et la France plutôt que les autres pays. Paradoxalement, PSA se montre beaucoup plus précis sur le sort des salariés des bureaux d'études extérieurs (des personnels rémunérés pour des missions ponctuelles) que pour ses propres employés, dont la répartition site par site n'est pas encore finalisée.

Quelque 2.500 salariés extérieurs vont ainsi quitter prochainement l'entreprise, dont 1.600 dans des tâches d'ingénierie-développement, 600 à l'informatique et 300 dans d'autres métiers. Ces départs sont répartis entre plusieurs centres de recherche situés en région parisienne comme Vélizy (600 postes), La Garenne (400) et Carrières-sous-Poissy, ainsi que Sochaux-Belchamp (400) dans l'Est.

Pour ce qui est des salariés sous contrat PSA, 1.900 postes devront partir en France, dont 1.000 rattachés à la direction industrielle, 500 à celle de la R&D, 100 à la direction des marques et 300 répartis dans d'autres directions. A cela s'ajoutent 1.850 suppressions de poste dans d'autres pays d'Europe, selon une ventilation non précisée.

Sur ces 3.750 disparitions d'emploi estampillés PSA, 1.250 se feront dans le cadre de départs naturels et le solde pourra donner lieu à des reconversions internes, à condition de trouver des candidats pour changer de lieu de travail. Enfin, 800 intérimaires dans l'Hexagone verront leur contrat s'achever en décembre, comme annoncé le mois dernier, et les 67 derniers salariés du centre de pièces détachées de Melun, voué à la fermeture, risquent un licenciement sec.

Bien qu'attendu, le plan a provoqué de nombreuses réactions négatives. A commencer par la CGT, qui s'indigne de voir en parallèle le développement des centres de R&D de PSA au Brésil, en Chine, « et probablement en Inde ». « Si PSA doit investir à l'étranger, cela ne doit en aucun cas se faire au détriment des emplois en France ou ailleurs, s'élève Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT. Très clairement, PSA fait une véritable saignée dans ses effectifs. Et nous sommes convaincus que ce n'est qu'un début et que cette politique de financer les investissements à l'étranger en sacrifiant les emplois va s'accélérer après les élections présidentielle ou législatives ». Dans la même lignée, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, juge que ce plan est le pur produit des agences de notation.

Eric Besson, le ministre de l'Industrie, a, lui, insisté sur le fait qu'il n'y aurait « pas de fermeture de site, pas de plan social, aucun licenciement, ni aucun plan de départs volontaires » chez PSA.

Quant à la direction du groupe, tout en affichant profil bas, elle a précisé hier que le budget de R&D sera « maintenu au niveau actuel », soit environ 5 % du chiffre d'affaires et que « le nombre de nouveaux modèles ne sera pas remis en question » par les départs massifs.

Denis FAINSILBER

Logo Les Echos

Face au renchérissement du coût du financement en dollars, la Société Générale réduit le volume de ses activités dans cette devise. Le plan de suppressions d'emploi qui en découle pourra toucher au moins 1.000 personnes en France et à l'étranger.

Les conséquences sociales de la crise de liquidité qui s'est abattue sur les banques françaises en août se matérialisent. Après avoir réduit le volume de ses activités libellées en dollars au cours de l'été, la Société Générale va se séparer des équipes qui leur étaient dédiées. Le groupe bancaire a annoncé hier aux syndicats son intention de supprimer « plusieurs centaines d'emplois ». BNP Paribas doit détailler en comité d'entreprise le contenu d'un plan équivalent aujourd'hui.

La restructuration de Société Générale vise les équipes de SG CIB, la banque de financement et d'investissement (BFI), et ses fonctions support en France et à l'étranger. Les activités les plus touchées sont le financement des activités de transport maritime et d'aéronautique. Le financement de l'immobilier dans le monde est aussi en première ligne, mais le plan de sauvegarde de l'emploi concernera aussi des activités dans lesquelles Société Générale veut conserver une présence tout en réduisant son spectre géographique. La banque va notamment cesser de financer des opérations à effet de levier (LBO) aux Etats-Unis et en Asie tout en restant active en Europe. Certaines activités de marché seront aussi affectées par cette réduction de voilure.

Eviter les départs contraints

Les négociations avec les partenaires sociaux autour des modalités du plan de sauvegarde de l'emploi ont commencé hier après-midi. Si les départs contraints seront évités autant que possible, le coût social de cette restructuration pourrait atteindre au total « 1.000 emplois, voire plus » en intégrant les suppressions de postes à l'étranger, conclut une source à Société Générale.

Selon le rythme des négociations, l'impact financier de ce plan pourrait être intégré dès le quatrième trimestre. A cette charge il faut ajouter le manque à gagner lié à l'arrêt des activités concernées. Selon nos informations, son montant avoisinerait 500 millions d'euros par an en terme de résultat brut d'exploitation. « En taillant dans le vif, [on] fragilise le groupe », s'est inquiétée la CGT. La banque estime toutefois être en mesure de dégager assez de bénéfices au cours des trois prochains trimestres, sans procéder à des cessions d'actifs, pour renforcer de 2,1 milliards d'euros ses fonds propres avant le 30 juin 2012. Selon les nouvelles exigences réglementaires, Société Générale devra à cette date afficher un ratio de fonds propres « core » Tier-1 de 9 % au standard de Bâle III, contre 8,44 % aujourd'hui, selon cette nouvelle grille d'évaluation. Atteindre cet objectif passe toutefois non seulement par le non-versement de dividende aux actionnaires mais aussi par une politique salariale malthusienne qui s'ajoute aux suppressions d'emplois : pour 2012, Frédéric Oudéa, le PDG du groupe, a indiqué aux syndicats s'opposer à toute augmentation générale. Il a aussi prédit une forte baisse des bonus et le gel des salaires les plus élevés. Signe de sa détermination, le groupe a déjà fixé unilatéralement la prime Sarkozy à 200 euros par salarié.

NINON RENAUD

Logo l'Express

Le groupe bancaire BNP Paribas va supprimer 373 postes en France et 1.023 à l'étranger, ont annoncé mercredi les syndicats CGT et CFDT.

Ce plan concerne exclusivement les salariés de la banque d'investissement CIB et se fera sans recours à des licenciements économiques, a indiqué la direction lors d'un comité central d'entreprises, selon les syndicats.

Logo Le Monde

Le tribunal de commerce de Paris a prononcé mercredi 16 novembre la liquidation judiciaire de la compagnie seafrance. La société poursuivra toutefois son activité jusqu'au 28 janvier 2012...

460 emplois supprimés d'un côté de la Manche, 880 de l'autre...

Le commentaire de Daniel Hue le CrouycienJe vais bien tout va bien

Publicité
Publicité
Commentaires
Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 842 165
Publicité