Les déclarations de la semaine

MINEUR
"Il est honteux de constater que nous n'avons pas atteint l'âge adulte"
-- Dory Chamoun, un député libanais qui déplore l'incapacité du Parlement à élire sans intervention étrangère un président depuis plus d'un an.

ESPIONNAGE
"Nous considérons la demande des Occidentaux comme une demande officielle d'espionnage"
-- Le général iranien Amir Ali Hadjizadeh, chef de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, répétant le refus de Téhéran des exigences occidentales d'accéder aux sites militaires iraniens dans le cadre d'un accord nucléaire.

TERRE
"Il est important de dire que cette terre est la nôtre, toute cette terre. Nous n'avons pas à nous excuser d'être venus ici"
-- La nouvelle ministre adjointe des Affaires étrangères israélienne affirmant que toute la terre entre Jourdain et Méditerranée appartenait à Israël, invoquant les écrits juifs sur la création du monde.

TRAIT D'HUMOUR
"Malheureusement, avec un tel gouvernement, essayer de parler de la fin de l'occupation, c'est un peu faire un trait d'humour"
-- Ayman Odeh, chef de la Liste arabe unie, 3e force du Parlement israélien, à propos du nouveau gouvernement, très à droite, de Benjamin Netanyahu.

TRIO AMOUREUX
"J'avais l'impression que ce couple me faisait un cadeau de m'accepter. Et par amour, j'ai accepté l'inacceptable"
-- Florence Wojcik, une femme accusée d'avoir poignardé l'autre maîtresse de son amant et qui encourt jusqu'à 30 ans de réclusion aux assises de Melun.

MOBILE
"On renvoie à la va-vite Claude Guéant comme un voleur de mobylette, dans un calendrier politique que tout le monde aura bien compris".
-- Me Philippe Bouchez El Ghozi, l'avocat de l'ancien ministre de l'Intérieur, poursuivi dans l'affaire des primes en liquide, touchées place Beauvau.

FIDELITE
"Jamais je n’aurais pu solliciter d’un collaborateur du chef de l’État une action contre un ancien président de la République que j’ai servi et à l'égard duquel ma loyauté n'a jamais été prise en défaut".
-- François Fillon, qui conteste toute intervention pour accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy, devant le tribunal correctionnel de Paris où il poursuit le secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre-Jouyet en diffamation

FREINAGE CONTROLE
"J'ai la gangrène dans ma jambe de gauche, alors c'est difficile d'utiliser la pédale correctement pour arriver à faire un arrêt".
-- Un automobiliste cité par Alexandre Despretz, motard de la police, dans son livre "Les bonnes excuses des mauvais conducteurs" (Éditions du Cherche-Midi).

LYCEEN MENACE
"Je ne dors que quelques heures par nuit, ( ) je ne sors plus seul dans la rue, et j'ai toujours deux bombes lacrymogènes avec moi"
-- Louis, 17 ans, élève de première au lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), menacé de mort depuis fin janvier et la publication d'un numéro spécial Charlie Hebdo.

AVEUX
"Ce jeune homme n'a rien demandé à personne, je lui ai brisé sa vie"
-- Myriam Badaoui, principale accusatrice de l'affaire de pédophilie d'Outreau, témoignant au procès à Rennes d'un des acquittés, Daniel Legrand, poursuivi pour des faits qui auraient été commis alors qu'il était mineur.

MOI JE
"Y'avait une chose que j'avais pas prévu chez +moi je+. Je savais qu'on allait en voir de belles avec +moi je+. Mais y a un truc que j'avais pas prévu, c'est que +moi je+ voulait choisir lui-même le nom de notre formation politique. Il a dit +ben c'est moi qui fixerait le nom du grand parti d'opposition. Ils ne s'appelleront pas Les Républicains+. Manque de chance..."
-- Nicolas Sarkozy lors d'un meeting au Havre, au sujet de François Hollande

AVION
"Je dis aux électeurs de droite (...) : est-ce que vous voulez faire encore réélire François Hollande en soutenant un homme, Nicolas Sarkozy, qui a triché sur ses comptes de campagne à la présidentielle, qui est entouré de gens mis en examen, qui a besoin pour aller au Havre de prendre un avion, qui donne des conférences à 150.000 € l'heure au Qatar ? Est-ce que c'est cela la politique française ?"
-- Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, au sujet de Nicolas Sarkozy.

MAIN DANS LA MAIN
"Il y a dix ans, le peuple français a donné son avis. Deux dirigeants, Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui s'étaient déjà montrés en photo ensemble pour appeler à voter +oui+ à la Une de Paris Match, se sont accordés pour que le +non+ des Français se transforme en un +oui+. C'est-à-dire que le texte qu'ils avaient rejeté, ils l'ont quand même fait adopter au congrès à Versailles. La main dans la main parce que sans les voix du Parti socialiste à l'époque - je faisais partie des trente qui avaient voté contre - Nicolas Sarkozy était obligé de retourner à un référendum. Donc depuis dix ans, l'Europe est illégitime en France"
-- Jean-Luc Mélenchon, dix ans jour pour jour après le rejet en France par référendum du projet de traité constitutionnel européen.

Redchef/nm