Japon : la justice s'oppose à la remise en marche de réacteurs nucléaires
En stoppant la remise en marche des réacteurs no 3 et no 4 de la centrale nucléaire de Takahama, la justice japonaise donne raison aux habitants de la région inquiets de la sécurité des installations.
La justice japonaise s'est opposée à la remise en marche des réacteurs no 3 et no 4 de la centrale nucléaire de Takahama, gérée par la société Kansai Electric Power, donnant raison aux habitants de la région inquiets de la sécurité des installations, ont fait savoir mardi 14 avril les plaignants.
Les réacteurs de Takahama, situés dans la préfecture de Fukui, sur la côte de la mer du Japon, satisfont pourtant aux nouvelles réglementations sur la sécurité fixées par l'autorité de contrôle du nucléaire et devaient être remis en service dans le courant de l'année. La société Kansai Electric Power a annoncé son intention d'interjeter appel.
Les 48 réacteurs à l'arrêt
La décision du tribunal de district de Fukui a été rendue au moment où le gouvernement cherche à relancer le parc des centrales atomiques à l'arrêt, quatre ans après la catastrophe de Fukushima.
Actuellement, les 48 réacteurs de l'archipel, sans compter les six condamnés de la centrale Fukushima Daiichi, sont stoppées sine die par mesure de précaution en attendant que soit contrôlée la conformité de leur sûreté vis-à-vis de normes durcies aprèsFukushima. Cinq devraient être démantelées et le sort des 43 autres demeure une inconnue.
En raison de craintes quant à la sécurité, l'opinion publique dans l'archipel reste majoritairement hostile à une remise en marche de ces réacteurs.