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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
11 avril 2015

Le PSG et l’OM boycottent Canal +

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Après les suspensions d’Ibrahimovic et de Payet, les clubs ont décidé de ne «plus faire de déclarations publiques» devant les caméras de la chaîne cryptée.

C’est une prise de position inédite. Vendredi 10 avril, le Paris-Saint-Germain et l’Olympique de Marseille ont décidé conjointement de boycotter le groupe Canal + jusqu’au 30 mai, soit au lendemain de la finale de Coupe de France, programmée entre le club de la capitale et Auxerre, pensionnaire de Ligue 2.

En début de soirée, les deux clubs ont publié le même communiqué sur leurs sites internet respectifs :

«Soucieux d’éviter tout malentendu et afin de préserver l’intérêt et la régularité du championnat à sept journées de son terme, les dirigeants du Paris-Saint-Germain (l’OM) ont pris la décision de ne plus faire de déclarations publiques auprès des journalistes de Canal + jusqu’au samedi 30 mai. Cette mesure s’appliquera quels que soient les lieux et les circonstances (interviews, conférence de presse, etc.) à leurs joueurs et leurs staffs professionnels soumis à une forte pression engendrée par les enjeux de la fin de saison»…

Cette mesure de rétorsion fait écho aux récentes décisions de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). Jeudi 9 avril, l’instance a infligé quatre matchs de suspension ferme à la star parisienne Zlatan Ibrahimovic, et deux au milieu marseillais et international français Dimitri Payet pour des propos tenus sur des arbitres sur le chemin du vestiaire. «Ça fait quinze ans que je joue au foot, je n’ai jamais vu un arbitre aussi nul dans ce pays de merde», avait fulminé le géant suédois, le 15 mars, après la défaite (3-2) contre Bordeaux. Faisant référence à l’arbitre central de la rencontre, Lionel Jaffredo, le titan scandinave ne retrouvera les terrains de la Ligue 1 que le 9 mai, lors de la 36e journée.

Pour traiter les dossiers Ibrahimovic et Payet, la commission de discipline s’était appuyée sur les séquences diffusées en boucle par Canal +.

«Lourdement sanctionnés, le Paris-Saint-Germain (l’OM) , qui est l’un des clubs les plus médiatisés et qui génère les plus fortes audiences télévisées, ne veut pas prendre le risque de s’exposer à de nouvelles sanctions liées à des commentaires malencontreux provoqués par une décision arbitrale contestable, ajoute les deux clubs dans leur communiqué. Le nombre de caméras et de micros de chaînes du groupe Canal +, qui entourent l’équipe en toutes circonstances, et la possibilité d’un jugement a posteriori après la diffusion d’images retenues comme preuves à charge par les juges de notre football nous conduisent à adopter cette grande prudence».

«Situation d’otage»

Cette mesure s’appliquera pour les matchs de Ligue 1 et de Ligue des champions diffusés par la chaîne cryptée. Mercredi 15 avril, le quart de finale aller PSG-FC Barcelone sera d’ailleurs retransmis en exclusivité par Canal +. Il en sera de même pour la manche retour, programmée mardi 21 avril au Camp Nou.

Joint par Le Monde vendredi soir, le groupe Canal + réfléchissait à sa stratégie de communication. «Nous regrettons vivement les prises de position commune des clubs de l’OM et du PSG, qui vont priver Canal + et les téléspectateurs fans de football des déclarations publiques de leurs équipes et souhaitons qu’ils reviennent sur leur décision, a confié à l’Agence France-Presse Maxime Saada, directeur général adjoint du groupe Canal +, chargé des sports. Nous déplorons surtout que des images officielles, tournées autour des matchs (vestiaires, zones mixtes) nous placent de facto en situation d’otage de différends entre les clubs et les instances de discipline du football français et empêchent nos équipes de journalistes d’exercer leur métier».

Sollicité par Le Monde, l’OM nous a renvoyé vers son communiqué. Du côté parisien, on confirme que cette décision a été prise en «concertation» par les deux formations. «Pas plus de commentaires pour le moment», glisse-t-on au PSG. Ni l’OM, ni le club de la capitale n’ont annoncé qu’ils renonçaient à toucher à la part de droits télévisés que versera Canal + à la fin de la saison. Pour la période 2016-2020, la chaîne cryptée, qui fut le propriétaire du PSG entre 1991 et 2006 (avec une victoire en Coupe des Coupes en 1996 à la clé), devra s’acquitter de la somme de 540 millions d’euros au titre des droits télévisés du championnat de France (contre 186,5 millions pour sa concurrente beIN Sports, pilotée jusqu’en 2014 par le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi).

La jurisprudence Motta-Brandao

Selon le quotidien L’Equipe, cette décision commune a été prise jeudi, lors d’une réunion de l’Union des clubs professionnels de football (UCPF), par le président marseillais, Vincent Labrune, et par ses homologues parisiens, Nasser Al-Khelaïfi et Jean-Claude Blanc. Les deux clubs rivaux font donc, pour une fois, front commun et entendent ainsi protester contre le nombre d’images diffusées en dehors du terrain.

Se sentant lésé, l’OM aurait notamment adressé à Canal + une mise en demeure à la suite de la diffusion, dans l’émission «J+1», des séquences incriminantes dans le cadre de l’affaire Payet. La LFP devrait également envoyer un courrier à la chaîne cryptée afin de lui rappeler de ne pas mettre en avant de telles «scènes contraires à l’image du football» et de ne pas les diffuser en différé.

Ce boycott est décidé alors que Canal + et beIN Sports entretiennent un conflit larvé depuis la création, en 2012, de cette dernière. Ancienne filiale du groupe qatari Al-Jazira, beIN Sports bénéficie d’un accès privilégié aux contenus vidéo du club parisien. Ce litige a eu notamment pour conséquence d’empêcher pendant un temps les joueurs du PSG d’apparaître sur le plateau du «Canal football club», l’émission phare de Canal +. «La situation s’est normalisée depuis, assurait-on au Monde, en mars, à la chaîne cryptée. On arrive à avoir des entretiens. On n’est pas blacklistés».

Alors qu’il s’alarme de la diffusion des séquences filmées en «coulisse», le PSG n’avait pas hésité à livrer à la commission de discipline de la LFP les images de vidéosurveillance du Parc des Princes dans l’affaire du coup de boule asséné, en août 2014, par l’attaquant brésilien de Bastia Brandao au milieu parisien Thiago Motta dans les couloirs de l’enceinte.

L’attaquant de la formation corse avait écopé de six matchs de suspension et d’une peine d’un mois de prison ferme, sanction contre laquelle il a fait appel. L’avant-centre de 34 ans figure dans le groupe bastiais et pourrait effectuer son retour, samedi, lors de la finale de la Coupe de la Ligue entre sa formation et le PSG de son ex-victime Thiago Motta.

Le coup de gueule de Daniel Hue

Ça fait quinze ans qu'Ibrahimovic joue au foot et qu'il n’a jamais vu un arbitre aussi nul en France, pays de merde selon lui  ? Dommage que Sarkozy ne lui réponde pas "Casse-toi pov' con".

 

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