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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
25 mars 2015

La gauche "en danger de mort" (Finchelstein, fondation Jean Jaurès)

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La gauche, marginalisée dans presque toute l'Europe, est en danger de mort en France, juge Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean-Jaurès, think tank socialiste.
Dans l'Express publié mercredi, cet intellectuel qui fut proche de Dominique Strauss-Kahn, déclare : "la gauche n'est pas morte, comme le premier tour des élections départementales l'a confirmé. Mais la gauche est en danger de mort, elle court le risque de n'être plus qu'une force politique résiduelle, la nostalgie d'un temps révolu".
Il relève qu'au sein du G20, "à peine un tiers des grands pays de la mondialisation comptent encore une gauche qui soit une force politique réelle".
"En Europe même, berceau de la social-démocratie, elle résiste dans le Nord, mais elle est marginalisée à peu près partout dans l'Est, menacée en Espagne et pulvérisée en Grèce".
Finchelstein cite Gramsci ": "le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur, surgissent des monstres". Des monstres qui sont, dit le socialiste, "populismes politiques" et "extrémismes religieux".
Pour lui, "ce qui caractérise la France, c'est davantage la droitisation du pays que l'ouverture d'un espace à l'extrême gauche. Le chemin le plus rapide d'une reconstruction reste donc celui d'une reconstruction autour du PS". "Je ne crois pour la France ni à une scénario type Syriza - restructurer la gauche autour de l'extrême gauche - ni au scénario Podemos - restructurer autour d'un mouvement social".
M. Finchelstein juge que "la logique institutionnelle, c'est que François Hollande soit candidat en 2017". "Il demeure un chemin vers la victoire, même si c'est un petit chemin escarpé de montagne plutôt qu'une autoroute à six voies".
Il plaide pour un gauche "centrée sur cette question de l'égalité", qui doit repenser "en profondeur tous les moyens d'y parvenir".
Le responsable constate qu'en 2012, "Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou ont appelé à voter Hollande". "En 2015, aucun des deux ne le soutient plus".
"Je considère que la rupture avec Mélenchon est irréversible", ajoute-t-il, "même s'il faut essayer de convaincre toute la gauche". Quant à un rapprochement avec le président du MoDem, "il est aujourd'hui hypothétique" et peut dépendre du candidat de l'UMP à l'Elysée.
Enfin il estime que le Parti socialiste est "beaucoup moins profondément" divisé "que dans les années 1970 ou 1980 : les divergences entre François Mitterrand et Michel Rocard sur l'économie, ou entre François Mitterrand et Jean-Pierre Chevènement sur l'Europe étaient infiniment plus profondes qu'entre les frondeurs et le gouvernement de Manuel Valls ! En revanche la perception de ces divergences par l'opinion, dans notre société surmédiatisée, est beaucoup plus importante".
cgd/kp/bg
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