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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
6 février 2015

Mise en examen du patron de la police judiciaire parisienne

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Bernard Petit est soupçonné d'avoir violé le secret de l'instruction. Il a été immédiatement suspendu de ses fonctions, après l'annonce du parquet dans la nuit de jeudi à vendredi.

L'essentiel

Quatre policiers ou ex-policiers ont été mis en garde à vue mardi et mercredi dans un nouveau scandale impliquant la police judicaire parisienne.
Trois, dont le directeur du 36, quai des Orfèvres, ont été déférés jeudi 5 février devant les juges d'instruction et mis en examen dans la soirée.
Ils sont soupçonnés d'avoir violé le secret d'une enquête impliquant l'ancien chef du GIGN Christian Prouteau.
Le patron de la police judiciaire parisienne, Bernard Petit, a été mis en examen dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 février, a fait savoir le parquet de Paris. C'est la première fois qu'un des responsables du célèbre 36, quai des Orfèvres est sous le coup d'une telle procédure. Son avocate s'est refusée à tout commentaire à l'issue de la comparution de son client devant les juges instructeurs.

Il est soupçonné d'avoir violé le secret de l'enquête, dans le cadre d'investigations sur un dossier de trafic d'influence impliquant le fondateur du GIGN, Christian Prouteau. Il lui est reproché des faits de «révélation d'informations sur une instruction dans le but d'entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité».

Dans le cadre du contrôle judiciaire qui lui est imposé, il est interdit «d'exercer des fonctions dans un service de police judiciaire». Le ministère de l'intérieur a confirmé quelques minutes après l'annonce du parquet la suspension immédiate de M. Petit. Il lui est aussi prohibé «d'entrer en contact avec l'ensemble des protagonistes du dossier».

La Place Beauvau a par ailleurs ajouté qu'elle allait proposer au président de la République le nom de Christian Sainte, directeur de la PJ de Marseille, pour le remplacer.

DEUX AUTRES MIS EN EXAMEN

Déféré devant les juges d'instruction au même moment que M. Petit, son chef de cabinet, Richard Atlan, a, lui aussi, été mis en examen dans la soirée. Il est sous le coup des mêmes chefs d'accusation et soumis à un contrôle judiciaire identique.

Le fonctionnaire détaché à l'Association nationale d'action sociale au ministère de l'intérieur (ANAS), Philippe Lemaître, a été incuplé des chefs de complicité de trafic d'influence, recel de violation du secret de l'instruction et recel de révélation d'informations sur une instruction en cours dans le but d'entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité.

Celui-ci est soupçonné d'avoir été un intermédiaire dans les fuites, entre Bernard Petit et Richard Atlan d'une part, et l'ancien patron du GIGN, Christian Prouteau, de l'autre. Il aurait fourni à ce dernier des renseignements avant son placement en garde à vue dans un dossier judiciaire visant l'escroc Christophe Rocancourt, déjà mêlé à plusieurs affaires d'escroquerie aux Etats-Unis et en France.

Le patron de M. Lemaître, le président de l'ANAS, Jo Masanet, un ancien syndicaliste policier marqué à gauche et très influent, devait lui passer sa deuxième nuit en garde à vue avant un probable défèrement vendredi.

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