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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
27 janvier 2015

Loi Macron : Fillon plaide pour l’union nationale

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Votera ? Ou votera pas la loi Macron ? Invité de France info, mardi 27 janvier, François Fillon s’attendait sûrement à la question et s’est bien gardé de trancher. «Tout dépendra de l’attitude du gouvernement et de la majorité dans ce débat», a répondu l’ancien premier ministre. Sans pour autant fermer la porte : «On est dans une situation de gravité extrême qui ne peut pas se satisfaire des seuls débats partisans. L’unité nationale c’est un dialogue où chacun fait un pas vers l’autre». 

L’union au nom de l 'efficacité. L’exercice est d’autant moins évident que la dite loi est cause de fractures au sein même de chacun des deux camps. François Fillon a cependant émis le vœu que l’examen des textes en question soit l’occasion pour le gouvernement «d’aller vers l’opposition» et «pour l’opposition d’aller vers le gouvernement». L’occasion, aussi, «de faire preuve, dans une situation d’urgence, d’un peu d’intelligence pour faire ce que j’appelle un agenda national, c’est-à-dire un programme économique qui dépasse les partis politiques», a insisté l’ancien locataire de Matignon.

Pas de deux

Pas sûr pourtant que la loi Macron se prête à ce pas de deux. «M. Macron fait à peu près le même diagnostic que moi, a constaté François Fillon. Mais il propose des remèdes qui sont homéopathiques» Plus conciliant que la veille, lorsqu’il a défendu devant les députés une motion de rejet du projet de loi Macron, l’ancien premier ministre s’est bien gardé cette fois de comparer le début du quinquennat de François Hollande au Voyage au pays de la désillusion reprenant le titre du livre polémique de Cécile Duflot (Fayard, 2014). Et pour peu que la majorité veuille bien se pencher notamment sur les amendements qu’il a déposés (seuils sociaux, temps de travail, indemnisation du chômage…), François Fillon s’est dit prêt à «réserver» son vote.

Il y a en tout cas urgence, a estimé M. Fillon car «nous sommes dans une situation d’impasse économique». Pas question d’«attendre encore deux ans avant d’enclencher un redressement» ; d’attendre encore «avant de prendre des mesures qui soient de nature à redonner l’espoir aux Français» ; d’attendre «les prochaines échéances législatives et présidentielle de 2017 pour changer de politique économique», a scandé le député de Paris. «C’est une question qui dépasse la droite et la gauche et qui appelle un vrai climat d’unité nationale. Mais l’unité nationale ce n’est pas juste l’opposition au garde à vous devant le gouvernement», a-t-il défendu.

Faire en sorte «que nos différences soient fertiles et non stériles», a plaidé, de son coté, Jean-Pierre Raffarin sur RTL. Pour cet autre ancien premier ministre, l’union nationale «doit continuer». Pas sur tous les sujets. Loin s’en faut. «Le gouvernement a annoncé une loi sur le renseignement, je pense qu’il faudra le consensus politique pour trouver exactement où nous allons mettre le curseur entre la sécurité et la liberté de chacun». Sur le chapitre économique, en revanche, pas question d’union a tranché M. Raffarin.

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