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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
22 janvier 2015

Sarkozy et l'UMP enterrent l'union nationale tout en s'en défendant

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Le mot «apartheid», prononcé par Manuel Valls, a servi de pretexte...

Nicolas Sarkozy a définitivement sifflé la fin de l’union nationale mercredi soir au JT de France 2, en critiquant abruptement Manuel Valls et ses propositions pour lutter contre le terrorisme.

«L’union nationale commence à me courir», avait grincé l’ex-chef de l’Etat en petit comité, lui qui voyait son ex-adversaire François Hollande prendre plus de 20 points de popularité en une semaine. Alors mercredi a marqué le début des travaux pratiques. Sans surprise, Nicolas Sarkozy a commencé par envoyer Laurent Wauquiez en première ligne pour s’opposer à un Manuel Valls à l'Assemblée, là où le Premier ministre avait reçu une standing-ovation une semaine auparavant. Avec l’angle d’attaque de «l’apartheid», terme utilisé par le Premier ministre, seul visé pour l’instant par l’UMP : «Vos propos ne sont pas compatibles avec l'unité nationale, la République n'a pas à s'excuser», a tancé le secrétaire général de l’UMP quand Manuel Valls a refusé de polémiquer.

«On doit être grand, pas petit»

Sur le plateau de France 2, Nicolas Sarkozy s’est dit «consterné» par l’utilisation du terme «apartheid» par le Premier ministre. «Une faute», selon lui. «La faute, c'est de ne pas avoir le courage de désigner cette situation, peu importent les mots», a rétorqué Manuel Valls, en réponse à une question de journaliste ce jeudi. «Je ne veux pas perdre du temps dans ce type de polémique», a-t-il ajouté... tout en le faisant en lâchant que dans un tel contexte, «on doit être grand, pas petit».

Dans la matinée, Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, s'était invité à la matinale d'Europe 1 pour répondre à Sarkozy : «Je ne comprends pas que, dans ce débat où on doit être à la hauteur des enjeux, on soit dans un jeu de posture, de chamaillerie, de politicaillerie».

Evidemment, la majorité joue sur du velours et a beau jeu de critiquer la droite. Car dans ce contexte, c'est évidemment beaucoup plus simple et confortable de maintenir l'union nationale lorsque l'on est au pouvoir que lorsqu'on est dans l'opposition. Surtout, l'opposition peut avoir des points à perdre en brisant cette union nationale plébiscitée par les Français.

«Calcul politicien»

D'où les tentatives de la droite de dégonfler les attaques. Frédéric Péchenard, directeur général de l'UMP, a tenté d'expliquer : «L'union nationale, ce n'est pas "on est au garde-à-vous avec la main sur la ligne du pantalon". Il y a eu une sidération et un recueillement nécessaires» mais «maintenant c'est le temps du débat». Président des sénateurs UMP, Bruno Retailleau a tancé : «L'unité nationale ne doit pas devenir un petit calcul politicien visant à étouffer l'opposition». «L'opposition fait des propositions concrètes et réalistes. Refuser d'en tenir compte serait trahir l'unité nationale qui s'impose», a même lancé le député UMP Eric Ciotti.

NKM a-elle considéré que Nicolas Sarkozy n'avait pas mis fin à l'unité nationale qui, d'après elle, «consiste à dire que l'on a des adversaires politiques et puis, on a un ennemi, le terrorisme djihadiste» mais «cela ne veut pas dire une obligation d'unanimisme». Un peu plus tard, elle a même dénoncé «l'agressivité» de Stéphane Le Foll vis-à-vis de Nicolas Sarkozy.

Michel Sapin, le ministre des Finances, tentait de trouver le point d'équilibre : «On est dans une démocratie, Nicolas Sarkozy fait son travail d'opposant», a-t-il concédé. Mais «la seule chose que je dirais, à lui et à tout autre, est qu'il faut que nous soyons tous au niveau" de "la manière dont les Français ont réagi».

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