Sarkozy veut rétablir les heures supplémentaires dans la police

L'ancien président de la République veut réhabiliter le «travailler plus pour gagner plus» dans la police.

Invité du 20 heures de France 2, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a proposé «de décider immédiatement de rétablir les heures supplémentaires dans la police et les services de renseignement» pour faire face à la menace terroriste.

«Nous n'avons pas de temps à perdre», a déclaré l'ancien chef de l'Etat. Le rétablissement des heures supplémentaires représentent «4 000 équivalents temps plein» selon lui alors que les mesures budgétaires annoncées par le gouvernement vont faire que «les renforts» arriveront dans seulement deux ans.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs proposé à nouveau de créer des «centres de déradicalisation» pour les djihadistes sortant de prison et de pouvoir « expulser » un imam qui ne défend pas les valeurs de la France.

«S'agissant des djihadistes bi-nationaux, il faut leur retirer la nationalité pour qu'ils n'aient plus à revenir sur le territoire».

«La question de l'islam et de la laïcité est posée, a-t-il déclaré, la seule question qui se pose c'est ce que l'islam est prêt à faire pour s'intégrer dans la République».

Au sujet de l'école, il faut rétablir l'autorité, a-t-il expliqué, en donnant un «arsenal de sanctions aux maîtres et aux professeurs».

CONSTERNATION

En ce qui concerne les propos de Manuel Valls à l'occasion de ses vœux à la presse, mardi 20 janvier, évoquant un «apartheid territorial, social, ethnique», M. Sarkozy s'est dit «consterné par cette expression», et par le fait qu'un premier ministre puisse «comparer» l'Afrique du Sud et la France.

Sur l'union nationale, l'ancien président de la République estime qu'elle est «peut-être incontournable et indispensable» sur certains sujets. Mais, a-t-il poursuivi, unité nationale «ne veut pas dire qu'il ne faut pas faire de propositions». Selon Le Canard enchaîné, M. Sarkozy aurait pourtant pesté, le 9 janvier, contre cette «union nationale» : «Et puis, son union nationale, à Hollande, ça commence à me courir» !