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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
9 décembre 2014

Gaz et huile de schiste : une méthode pour tracer l’eau issue des forages

Logo BRGM

21.11.2014

Des chercheurs de l’université de Duke aux Etats-Unis et du BRGM ont mis au point une méthode pour tracer les fluides issus de la fracturation hydraulique dans l’environnement.

L’université de Duke (Caroline du Nord, Etats-Unis) et le BRGM ont uni leurs compétences dans le cadre d’un projet scientifique afin d’étudier les impacts environnementaux de l’exploitation des gaz et huiles de schiste.

Cette collaboration vient d’aboutir à la mise au point d’une méthode de traçage dans l’environnement des fluides issus de la fracturation hydraulique. Il s’agit d’une découverte importante puisqu’elle permet de distinguer les eaux issues de cette technique non conventionnelle de forage des autres eaux présentes dans l’environnement, y compris les eaux usées liées aux forages classiques pour l’exploitation du pétrole et du gaz.

Les résultats de ces travaux ont déjà fait l’objet d’une publication, au mois d’octobre 2014, dans la revue internationale de rang A Environmental Science and Technology*.

Tracer les fluides issus de la fracturation hydraulique pour évaluer les risques de contamination

Le risque de contamination de l’environnement par l’eau issue des opérations de forages fait partie des préoccupations les plus fortes concernant la technique de la fracturation hydraulique, largement répandue aux Etats-Unis pour l’exploitation des gaz et huiles de schiste.

Dans le cadre d’un forage classique pour le pétrole ou le gaz, les hydrocarbures exploités se situent dans un réservoir au sein duquel il est possible de puiser directement. Dans le cas du gaz et du pétrole dits "non conventionnels", les hydrocarbures se trouvent piégés au sein de la roche-mère. Pour les en extraire, il est nécessaire de fracturer la roche. Cette opération se réalise par injection d’eau sous pression, mélangée à du sable et à de nombreux additifs.

Le traçage des eaux issues de ces forages doit permettre d’évaluer les impacts de ces derniers, et de différencier une éventuelle contamination par les puits d’exploitation des hydrocarbures de roche-mère d’autres sources possibles de pollution.

Des traceurs spécifiques des eaux issues de la fracturation hydraulique

Sur deux terrains de recherche aux USA, en Virginie et en Pennsylvanie, totalisant une cinquantaine de puits, les chercheurs de l’université de Duke et du BRGM ont mis en évidence des signatures isotopiques du lithium et du bore spécifiques aux fluides remontés des forages utilisant la fracturation hydraulique.

Au cours de leur circulation dans la roche-mère fracturée, les eaux se chargent en éléments présents dans les minéraux argileux des schistes. Les scientifiques utilisent les compositions isotopiques de ces éléments comme traceurs pour distinguer et quantifier les fluides de fracturation éventuellement présents dans l’environnement.

Une collaboration de plusieurs années entre le BRGM et l’université de Duke

Cette découverte est le fruit d’une collaboration de longue date du BRGM avec le Professeur Avner Vengosh de l’université de Duke, réactivée en 2013 par son séjour d’un mois au BRGM, financé sur fonds Carnot.

Le BRGM a contribué à l’étude sur fonds propres, dans le cadre de son programme scientifique "Traceurs isotopiques et datations géochronologiques". Ses équipes ont analysé les isotopes du lithium, thématique pour laquelle l’équipe de la direction Laboratoires est particulièrement reconnue.

Les équipes de l’université de Duke ont analysé les isotopes du Bore. La participation de l’université de Duke à l’étude a été financée par la National Science Foundation (NSF).

La collaboration entre l’université de Duke et le BRGM se poursuit, à travers l’encadrement conjoint d’une thèse sur les impacts environnementaux de l’exploitation des ressources de gaz non conventionnelles.

UNE INTERROGATION DU COLLECTIF CAUSSE MEJEAN

Tiens donc : pourquoi le BRGM travaille-t-il avec l'université de Duke à la traçabilité des fluides de forages ???


Logo Collectif Causse Méjean

Avner Vengosh de l’université de Duke est l’auteur de nombreuses études sur le gaz de schiste et notamment les fuites (il est hydrogéologue spécialisé dans les isotopes et les radionucléides, son CV http://nicholas.duke.edu/people/faculty/vengosh - https://scholars.duke.edu/display/per5272472). Cet homme est très “renommé” comme scientifique, mais pour avoir travaillé avec (sur un projet avec le CNRS en France) je peux vous dire que son objectif, qui est encore une fois démontré ici, c’est de “réguler”, “contrôler”, “encadrer” et AMÉLIORER la fracturation hydraulique afin qu’elle devienne “propre”…. C’est très américain. Son travail avec le BRGM français n’est donc pas étonnant, puisque le gouvernement français (et la totalité des “politiques” désireux de voir revenir la sacrosainte CROISSANCE) sont sur cette ligne : une fracturation PROPRE !!!!

Bon pour finir avec ce type, dans la vie c’est un connard, mais c’est un "crack", car il sait très bien s’entourer de jeunes chercheurs qui bossent pour lui (et sa réputation), il publie un nombre impressionnant de rapports (177 dans les 10 dernières années…) http://nicholas.duke.edu/people/faculty/publications/ee9101e7db8f6d043d97e10a9537fa85 .C’est ce nombre de publications qui fait la renommé des chercheurs, particulièrement américains, peut importe la qualité de ce qu’ils publient d'ailleurs…. mais on ne peut pas renier que c’est l’un des chercheurs les plus avancés qui travaille sur ce sujet (et presque uniquement sur celui ci) depuis les presque débuts (2010-2011).

Enseignant dans une université qui a pour cœur de métier “l’environnement” il semble malheureusement sincère dans son objectif de “sauver la planète” en trouvant la solution de faire une exploitation du gaz de schiste “propre”, ce qui est une opinion très courante aux USA dont une bonne partie du peuple ne peut entrevoir la vie et l’avenir que par la croissance, le progrès, le développement “vert”….

A noter que sa femme travaille comme sociologue dans la même université et se penche sur les problématiques et politiques de l’eau et des énergies et sur l’acceptabilité sociale…. https://scholars.duke.edu/display/per8040872

Ce mec me dérange fortement depuis le début, mais voilà, ce qui devait arriver arriva, le voilà en France pour prêcher la bonne parole…. Au secours !!!!

Pour suivre son actualité http://sites.nicholas.duke.edu/avnervengosh/

 

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