Mariton a peur que l'UMP implose après l'élection interne

Hervé Mariton, candidat à la présidence de l'UMP, a dit mardi avoir peur que son parti implose en cas de victoire de l'ancien président Nicolas Sarkozy, grand favori de cette élection.

Si Nicolas Sarkozy gagne, M. Mariton a-t-il peur d'un "noyautage" du parti par l'ancien président ? "J'ai peur surtout que le lendemain de sa victoire, on se retrouve avec des affrontements terribles entre candidats aux primaires présidentielles", a répondu le député de la Drôme, invité de l'émission Le Talk-Orange-Le Figaro.

Le parti peut-il imploser ? "Bien sur, hélas", a-t-il confirmé. "On lit aujourd'hui dans les journaux, que certains disent +attention, si d'aventure les primaires ne sont pas bien préparées, on risque de se présenter indépendamment des primaires+, mais ça veut dire quoi ? Ca veut dire être dans la même situation que Lionel Jospin au soir du premier tour des présidentielles (de 2002), et ça je ne le souhaite pas", a poursuivi M. Mariton, ajoutant que ne pas être qualifié au second tour de la présidentielle était pour l'UMP "évidemment une crainte majeure", "tout à fait contraire à la promesse initiale de l'UMP".

Deux candidats déclarés aux primaires, François Fillon et Alain Juppé, ont récemment évoqué la possibilité de se présenter quand même à la présidentielle de 2017, si les primaires internes au parti n'étaient pas satisfaisantes.

L'UMP a été crée au lendemain du 21 avril 2002, jour où le candidat socialiste Lionel Jospin avait été éliminé du second tour de la présidentielle, au profit de Jacques Chirac (RPR) et de Jean-Marie Le Pen (FN).

Nicolas Sarkozy "a tort" de vouloir changer le nom du parti, a par ailleurs déclaré M. Mariton. "L'enjeu principal aujourd'hui, c'est de faire en sorte que l'UMP soit gérée de manière plus efficace, faire en sorte qu'on prépare les primaires avec la paix civile entre les candidats, et au-delà de la paix civile, il en faut un peu plus, que le président de l'UMP soit capable d'assurer l'existence d'un lien commun, et je serai le garant de la maison commune car je suis le seul à dire clairement, président de l'UMP, je ne serai pas candidat à la primaire".

M. Mariton a cependant précisé qu'il était un "garçon loyal", et que si Nicolas Sarkozy était élu, il avait "vocation à reconnaître la légitimité de celui qui a été élu par les militants".

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