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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
24 novembre 2014

Sarkozy s’essouffle dans la course à la présidence de l’UMP

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Bruno Le Maire, Hervé Mariton et Nicolas Sarkozy, les trois candidats à la présidence de l’UMP, attaquent cette semaine la dernière ligne droite de la campagne. L’élection aura lieu samedi 29 novembre. D’ici là, pas de répit pour les candidats qui poursuivent leur tour de France des fédérations. Hervé Mariton ira à Rennes et Lyon ; Bruno Le Maire fera, du 24 au 27 novembre, un tour de France de Nice à Fréjus en passant par La Baule et Lille ; Nicolas Sarkozy, lui, ira à Angers, Boulogne-Billancourt et Nîmes.

Les faux pas s’additionnent pour l’ancien chef de l’Etat. Alors que la prise de l’UMP devait se résumer à une formalité, plusieurs couacs ont alimenté sa campagne. C’est dans le Nord, à Lambersart, que le favori a lancé sa campagne le 25 septembre avec un premier meeting. Il reprenait alors les luttes marquées à droite : contre l’immigration illégale, «l’assistanat» ou encore l’aide médicale d’État accordée aux étrangers en situation irrégulière.

Le ton est donné, mais quelques jours plus tard, l’ancien président subit un premier revers. Il viendra du Sénat. Fort du soutien de Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin pensait que son tour était venu pour en prendre la présidence. D’après plusieurs sources, l’ex-chef de l’État a appelé des dizaines de sénateurs UMP pour les inciter à voter en faveur de son candidat. Mais c’est le filloniste Gérard Larcher qui est élu le 1er octobre, marquant la défiance des sénateurs pour le candidat Sarkozy.

Contredit par ses soutiens

L’opération de reconquête de M. Sarkozy se voit ensuite parasitée par la multiplication des affaires. La plus dangereuse à court terme se nomme Bygmalion. Jeudi 2 octobre, l’ancien directeur général du parti, Eric Cesari, qui est également un membre fondateur de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy, est placé en garde à vue avec deux autres anciens responsables de l’UMP, dans le cadre de l’enquête sur un système présumé de fausses factures durant la campagne présidentielle de 2012. Les rivaux du candidat Sarkozy n’ont pas manqué l’occasion de décrédibiliser la ligne de défense de l’ancien chef de l’État. Alors que celui-ci assurait avoir «appris le nom de Bygmalion longtemps après la campagne présidentielle», François Fillon et Bruno Le Maire ont assuré au contraire que «tout le monde» à l’UMP connaissait l’existence de cette entreprise avant le scrutin de 2012.

Enfin, dernier écueil, Nicolas Sarkozy est même parvenu à se faire contredire par ses plus proches soutiens : samedi 15 novembre, mis sous pression par les sympathisants de La Manif pour tous lors d’un débat organisé par le courant Sens commun à Paris, il s’est déclaré favorable à une abrogation de la loi Taubira.

Levée de bouclier jusque dans le premier cercle du candidat où Nathalie Kosciusko-Morizet, sa porte-parole, mais aussi Christian Estrosi, Valérie Pécresse, Roger Karoutchi, Nadine Morano prennent leurs distances avec l’ancien président.

Bien qu’il reste encore cinq jours de campagne, Nicolas Sarkozy mène déjà le combat d’après : celui de la primaire pour la présidentielle de 2017. Dans cette nouvelle bataille, Alain Juppé se profile comme son plus dangereux adversaire. Alors qu’il accueillait l’ex-président dans sa ville de Bordeaux, samedi 22 novembre, le maire s’est fait huer dans un meeting organisé par Nicolas Sarkozy. Un mauvais coup qui annonce la longue série d’escarmouches qui ne manqueront pas d’émailler la future primaire à droite.

L’ancien président de la République demeure cependant le grand favori du scrutin du 29 novembre. Selon un sondage Odoxa pour i-Télé et Le Parisien, publié le 22 novembre, Nicolas Sarkozy arrive en tête avec 63 % d’avis favorables contre 31 % pour Bruno Le Maire et 5 % pour Hervé Mariton. Toutefois, le battu de la présidentielle de 2012 perd du terrain au profit de ses adversaires : le 21 octobre, 71 % des sympathisants de l’UMP disaient souhaiter le voir élu à la présidence du parti contre 26 % pour Bruno Le Maire. S’il se confirmait lors du vote des militants de l’UMP, «ce score de 63 % serait certainement interprété comme un désaveu pour l’ex-chef de l’État, dont l’entourage tablait initialement sur un score triomphal à plus de 85 %», commente le président d’Odoxa, Gaël Sliman.

Un autre sondage Harris Interactive pour LCP, publié lundi 24 novembre, indique que le nombre de sympathisants UMP qui souhaitent voir l’ancien président de la République élu à la tête de l’UMP glisse à 57 %. «Pour Nicolas Sarkozy, il est sans doute grand temps que l’élection ait lieu», analyse Gaël Sliman.

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