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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
12 novembre 2014

Bruno Le Maire : «La guerre des droites ça suffit !»

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Bruno Le Maire a de nouveau réclamé mercredi la démission de Jean-Pierre Jouyet en estimant que «François Hollande s’honorerait à se séparer le plus rapidement possible de son plus proche collaborateur, par simple souci de préserver la morale publique». Invité de l’émission «Questions d’info» sur LCP en partenariat avec Le Monde, France Info et l’AFP, le député UMP de l’Eure, candidat à la présidence de son parti, réagissait au déjeuner qui s’est tenu le 24 juin entre François Fillon et Jean-Pierre Jouyet.

«Un secrétaire général de l’Elysée, qui représente une pièce majeure du dispositif politique français a menti. Il a donné une version des faits le jeudi, et une version totalement contradictoire le vendredi. Je ne vois pas comment, à ce niveau de responsabilité, on peut mentir et rester en fonction», a-t- il déclaré en précisant : «Je ne juge pas l’homme, je ne juge pas la personne, je juge la dégradation inacceptable de la morale publique en France. Je juge un président de la République qui est en train de jouer le pourrissement, et qui dit : “Ça va passer, on va oublier… Qu’est-ce que l’on veut ? Qu’on ait Marine Le Pen à 40 % ou à 50 %” ?»

Interrogé sur la bataille Fillon-Sarkozy qui vient de ressurgir à travers l’affaire Bymalion, Bruno Le Maire s’est montré tout aussi sévère «La guerre des droites, ça suffit ! Il y a trop de casseroles, trop de passif, trop d’invectives entre les uns et les autres», a-t-il dénoncé. Se présentant comme le meilleur rempart, il a appelé la droite à «se reconstruire de neuf, à partir de personnalités différentes, qui assument leurs responsabilités», en prônant «la transparence totale» sur les comptes de l’UMP et sur l’affaire Bygmalion. «Nous sommes là pour apporter toute la lumière en plus des enquêtes judiciaires. Les militants ont besoin de savoir très vite où est passé l’argent de leur cotisation», a-t-il martelé.

«Le nom de l’UMP a été abîmé par les chefs»

Contrairement à Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire refuse de remettre en question le nom du parti. «On va peut-être dépenser 500 000 € ou 1 million d’euros pour faire travailler une agence de communication sur le nouveau nom de l’UMP. Moi, je refuse que l’on mette un seul euro dans une étude», a-t-il assené en ajoutant : «Le nom de l’UMP a été abîmé par les chefs. Je ne vois pas pourquoi on ferait payer aux militants les erreurs des chefs».
Le député de l’Eure conteste aussi le fait que l’ancien président de la République «propose de passer six mois à refaire une nouvelle formation politique. C’est du temps perdu, et c’est de la folie (…), alors que nous avons une UMP qui, dans les fédérations, chez les militants, est aussi solide». Il y a, selon lui, «une incompatibilité totale» entre l’idée de reconstruire un grand parti – «ce qui prendra six mois» – et l’idée, que lui-même défend, d’«organiser dès le 1er janvier 2015 les travaux politiques et techniques sur les primaires qui doivent être des primaires ouvertes, avec 2,5 ou 3 millions de votants». Jugeant que «chaque projet a un coût politique et financier», il a estimé que Nicolas Sarkozy n’avait pas levé «toutes les ambiguïtés» sur l’organisation des primaires à laquelle il n’était au départ guère favorable.
Bruno Le Maire a ajouté que, s’il devenait président de l’UMP, il n’accepterait pas de donner des conférences rémunérées à l’étranger : «Ce n’est pas ma conception de la politique. je tiens à mon indépendance d’homme politique», s’est-il justifié. «Si, le 29 novembre, nous créons la surprise, nous aurons prouvé une chose simple, c’est que le renouveau est une attente profonde des gens de droite, qu’il est possible de construire une nouvelle offre politique», a-t-il conclu.

Françoise Fressoz

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