Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
9 novembre 2014

Jouyet change de version et affirme que Fillon lui a bien parlé des affaires Sarkozy

Logo Paris Normandie

Jean-Pierre Jouyet a finalement affirmé dimanche avoir bel et bien évoqué l'affaire Bygmalion lors d'un déjeuner avec François Fillon, après avoir démenti les révélations de journalistes du Monde sur une intervention de M. Fillon auprès de l'exécutif.
En démentant jeudi auprès de l'AFP les informations de journalistes du Monde selon lesquelles M. Fillon lui aurait demandé d'intervenir pour accélérer les procédures judiciaires visant M. Sarkozy, le secrétaire général de l'Élysée s'était tiré une balle dans le pied.
Gérard Davet et Fabrice Lhomme, auteurs de "Sarkozy s'est tuer" (éd. Stock), avaient en effet enregistré avec son assentiment la conversation qu'ils ont eue avec ce proche collaborateur de François Hollande.
Ils ont maintenu l'intégralité de leurs informations.
Dimanche après-midi, nouvelle version à l'Elysée. Dans une déclaration lue à l'AFP, M. Jouyet a finalement reconnu que "François Fillon (lui) a fait part de sa grave préoccupation concernant l'affaire Bygmalion".
"Il s'en est déclaré profondément choqué (...) Il a également soulevé la question de la régularité du paiement des pénalités payées par l'UMP pour le dépassement des dépenses autorisées dans le cadre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy", a ajouté M. Jouyet, après avoir démenti jeudi toute intervention de l'ex-Premier ministre auprès de lui concernant les affaires judiciaires de M. Sarkozy.
M. Fillon aurait ainsi dénoncé auprès de M. Jouyet le remboursement par l'UMP des pénalités liées au dépassement du plafond des dépenses de campagne de M. Sarkozy en 2012. Le ministère de l'Économie avait pourtant donné en novembre 2013 son aval au paiement par l'UMP, à la place de M. Sarkozy, de pénalités pour dépassement de ses comptes de campagne, a révélé Le Journal du dimanche.
L'ex-Premier ministre crie depuis samedi au "complot" et dément formellement avoir demandé à l'Élysée d'accentuer la pression sur M. Sarkozy.
L'ancien chef du gouvernement a bien déjeuné le 24 juin dans un restaurant près de l'Élysée avec M. Jouyet, et son ex-directeur adjoint de cabinet à Matignon, Antoine Gosset-Grainvillle.
Mais, selon M. Fillon, "à aucun moment" ils n'ont évoqué au cours de ce "déjeuner amical" la question des pénalités financières infligées à M. Sarkozy et réglées par l'UMP.
M. Fillon va porter plainte en diffamation contre les journalistes du Monde et le quotidien. Il répondra au JT de TF1 dimanche soir à la nouvelle version fournie par M. Jouyet.
- Une affaire 'symbolique', juge Mme Le Pen -
Avec l'existence de l'enregistrement des journalistes du Monde, l'affaire devenait intenable pour M. Jouyet, ami proche de François Hollande et membre du gouvernement Fillon en 2007-2008.
"Je ne peux pas imaginer François Fillon se livrer à une telle démarche (...) la seule personne aujourd'hui qui soit acteur de cette affaire, c'est M. Jouyet", avait résumé Henri Guaino, député UMP proche de M. Sarkozy, avant la déclaration de M. Jouyet à l'AFP.
"Évidemment, on ne peut pas en rester là, ils (les journalistes) vont produire cette bande (...) Je demande que la bande soit mise sur la table", avait-il ajouté.
Mais les deux journalistes préfèrent à ce stade tenir cet enregistrement à la disposition de la justice et n'entendent "répondre à aucune injonction politicienne", ont-ils déclaré à l'AFP.
Quant à M. Jouyet, "qu'il s'explique et si les explications ne sont pas convaincantes, on ne peut pas en rester là", avait prévenu M. Guaino. Pour l'ancien conseiller spécial de M. Sarkozy, "c'est la majorité, le pouvoir qui ont intérêt" à relancer la guerre à droite. "M. Jouyet est au centre de cette opération", avait-il accusé.
Cette affaire vient de surcroît jeter le soupçon sur la volonté de l'Élysée depuis 2012 de ne pas s'immiscer dans les procédures judiciaires. "Ce n'est pas la pratique du président et du gouvernement, nous sommes attachés à la séparation des pouvoirs", a assuré sur RTL l'ex-Premier ministre PS Jean-Marc Ayrault.
Dans sa déclaration à l'AFP, M. Jouyet a d'ailleurs souligné que, depuis 2012, il n'y a plus "aucune intervention de la présidence de la République dans une affaire judiciaire".
Pour Marine Le Pen, cette affaire est "symbolique" de "l'UMPS" que la présidente du FN dénonce régulièrement.
"Ce sont les trois +M+: magouille, manoeuvre, mensonge, c'est le fondement de la vie politique dans notre pays depuis de nombreuses années, les mêmes méthodes à droite et à gauche", a-t-elle tonné sur France 3.
mat-frd/pg/er
Publicité
Publicité
Commentaires
Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 842 037
Publicité