Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
7 novembre 2014

Meeting de campagne à Paris : ce soir, Sarkozy va enfin parler de l'UMP

Logo Le Parisien

Sarko 48

Accusé par ses adversaires de rester flou sur ce qu'il veut faire de l'UMP s'il est élu président, Nicolas Sarkozy compte bien lever le voile ce soir à l'occasion de son grand meeting parisien. « Pour lui, c'est un moment important, il a beaucoup réfléchi au discours qu'il va prononcer et qu'il écrit lui-même », jure-t-on rue Lanceraux (VIIIe), à son QG de campagne.

 Car cette fois-ci, pas de séance de questions-réponses avec la salle, comme il a désormais l'habitude de le faire systématiquement à chacun de ses déplacements. Pendant presque une heure, devant plus de 4 000 supporteurs invités porte de Versailles, l'ancien chef de l'Etat va s'épancher sur la nécessité d'un «sursaut républicain qui passe par le renouveau de la vie politique». Façon toute trouvée pour s'expliquer longuement sur cette «nouvelle formation» qu'il entend fonder sur les décombres d'une UMP dont il ne prononce quasiment plus le nom.

Trois mois pour tout reconstruire

Comme nous le révélions dans notre édition du 26 octobre, Nicolas Sarkozy ne veut pas trop traîner une fois qu'il aura en main les clés du siège de la rue de Vaugirard. Trois mois pour tout reconstruire et rassembler «le plus possible», malgré les velléités des Juppé, Fillon, Bertrand et Le Maire pour lui contester le leadership. «Si on attend six mois, on ne profitera pas aussi bien de la dynamique de la victoire. Et comme ça, il pourra reprendre à son compte le succès annoncé de la droite aux cantonales prévues fin mars 2015», explique son entourage.

Ensuite, six à huit mois pour «faire vivre le débat d'idées et organiser des conventions thématiques qui serviront de base de travail au programme d'alternance» que veut bâtir Sarkozy dans la perspective d'une reconquête du pouvoir en 2017. Programme qui sera validé en fin d'année prochaine par les militants et qui servira de «charte» à tous les candidats à la primaire de 2016. Au fil de l'année, les adhérents auront par ailleurs déjà eu l'occasion d'être régulièrement consultés sur les grandes questions du parti, surtout celles qui divisent comme le sort à réserver à la loi Taubira sur le mariage pour tous.

«Changer de nom, mais dans la douceur»

«On va faire un parti moderne, les militants seront au cœur de toute cette organisation et auront régulièrement leur mot à dire», jure-t-on. Côté organisation, un exécutif bicéphale est plus que jamais à l'étude, avec une équipe chargée de «faire vivre le parti au quotidien» et une task force chargée d'occuper le terrain médiatique et thématique. Et le changement de nom ? «A ce stade, rien n'est définitivement tranché», assure l'un de ses visiteurs réguliers. «Les militants sont très déboussolés par tout ce que nous vivons en ce moment. Alors changer de nom, pourquoi pas, mais dans la douceur», poursuit-il. Nicolas Sarkozy, lui, aurait déjà fait savoir en petit comité que sa préférence irait pour un mot, par exemple le Rassemblement, plutôt qu'un nouveau sigle formé par des initiales.

Nicolas Sarkozy ira-t-il aussi loin ce soir ? Pas sûr. «Il ne va pas arriver non plus en disant que tout est déjà réglé, ficelé, alors même que l'élection n'a pas encore eu lieu», défend son staff. Il n'empêche, en coulisses, les choses s'activent. Mardi dernier, pas moins d'une cinquantaine de parlementaires se sont ainsi discrètement retrouvés dans une salle de l'Assemblée, à l'initiative de Nathalie Kosciusko-Morizet et de Frédéric Péchenard, le directeur de la campagne, pour travailler sur la refonte des statuts...

Publicité
Publicité
Commentaires
Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 842 165
Publicité