L’hôpital se mobilise pour lutter contre les AVC

Journée mondiale de prévention de l'Accident Vasculaire Cérébral.

«Je suis scotchée. Je ne m'attendais pas à accueillir autant de monde. C'est beaucoup plus que -les années précédentes» Laurence Latu, cadre de santé au service neurovasculaire de l'hôpital de Meaux, affichait un large sourire, mercredi 29 octobre, en voyant les personnes défiler devant ses infirmières.

Première cause de handicap

La 4^ème édition de l'opération de sensibilisation sur les AVC, organisée dans le cadre de la journée mondiale de l'AVC, a été une réussite. «À mon avis, plus de 300 personnes sont passées sur le stand. On a même accueilli du personnel de l'hôpital : agents-de sécurité, secrétaire etc. C'est bien, ça crée du lien».

L’opération a duré toute la journée dans ce service unique en Seine-et-Marne. Elle avait deux objectifs.

D'abord, informer sur les facteurs qui favorisent les accidents vasculaires cérébraux comme l'hypertension, le diabète, la sédentarité ou l'hypercholestérol. Cette année, la journée mondiale avait d'ailleurs pour thème les troubles du rythme cardiaque qui multiplient par cinq les risques de faire un AVC. Les trois étudiantes infirmières présentes sur le stand proposaient donc de prendre la tension et la glycémie des volontaires. Ensuite, sensibiliser sur la prévention secondaire, à l'apparition des premiers symptômes (voir par ailleurs). Transmettre les bons réflexes, les gestes simples qui peuvent sauver des vies.

«On dénombre 130 000 AVC par an en France, confie Alain Ameri, médecin chef du service. Il s'agit de la première cause de handicap et de la première cause de décès chez les personnes âgées de plus de 65 ans. C'est devenu une priorité».

G. A.

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Détecter les symptômes et réagir vite

Dans le cas d'un AVC, plus le patient est pris en charge tôt, plus les séquelles sont limitées. «Nous avons 4 h 30 pour intervenir à partir de l'apparition des premiers symptômes, explique Alain Ameri, médecin chef du service neurovasculaire de Meaux. Passé ce délai, c'est plus compliqué». D'où l'importance de détecter ces symptômes et de réagir au plus vite en appelant le 15. Voici les trois principaux symptômes d'un AVC :

- Paralysie du visage, bouche déformée

- Trouble de la parole

- Engourdissement, paralysie d'un côté du corps. Un seul signe suffit et chaque minute compte. En effet, une minute perdue représente deux millions de neurones détruits.