Jean-Marie Le Guen : Sarkozy "anxiogène", ses idées "les plus inadaptées aux problèmes" français

Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, a estimé mercredi que les idées prônées par Nicolas Sarkozy étaient, de toutes celles développées par la droite, "les plus inadaptées aux problèmes du pays", l'ancien chef de l'Etat étant jugé "anxiogène".

"Nicolas Sarkozy, apparemment, veut essayer de faire son retour. D'abord, le combat qu'il va mener sera un combat dans son propre camp. Je constate que des personnalités de poids, qui sont à l'évidence respectées par les Français et surtout à droite --je pense à Alain Juppé, François Fillon-- sont en désaccord. Quand j'écoute ce qui se dit, il y a non seulement un désaccord de personnes mais aussi dans l'orientation, la ligne politique et un désaccord de méthode", a déclaré M. Le Guen lors de l'émission "Questions d'Info" LCP-France Info-Le Monde-AFP.

"Je pense que les solutions proposées par Nicolas Sarkozy sont, de toutes les solutions proposées par la droite, les plus inadaptées aux problèmes du pays. C'est non seulement une ligne qui me choque par son extrême droitisation, en tout cas celle qui fut celle de la campagne de 2012, mais c'est aussi, je crois, une façon d'agir en politique dont notre pays ne veut pas", a poursuivi le secrétaire d'Etat.

"Je pense qu'il ne faut pas malmener l'Etat de droit, qu'il ne faut pas brutaliser le corps social. Il faut évidemment le réformer, je fais partie d'un gouvernement qui réforme. Mais nous le faisons à un rythme et avec des méthodes déjà compliquées et ce n'est pas avec plus de violence qu'on pourra réformer la France", a estimé M. Le Guen.

M. Sarkozy est-il anxiogène ? "Je le trouve plus qu'anxiogène", a rétorqué M. Le Guen, évoquant "cet espèce de discours bonapartiste", ces "coups de menton pas toujours suivis dans la réalité parce qu'au total, quelles ont été les réformes de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012 ? Le panier est très léger".

Alors que l'exécutif est très impopulaire et que la majorité est divisée, "je crois que le vrai débat va commencer quand la droite arrivera sur des propositions. Ca fait maintenant deux ans que nous sommes seuls sur le ring. On va écouter la différence", a prédit le secrétaire d'Etat.

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