Les patrons de la restauration n’ont fait profiter le consommateur du moins du quart du montant de la baisse de la TVA

Nous savions déjà que les patrons de le restauration n’avaient que très partiellement tenu leurs engagements en matière de création d’emplois, en contrepartie de l’importante baisse de la TVA dont ils avaient bénéficié (voir Leçon d’économie pour les nuls : un emploi qui coûte 138 248 € à l’Etat n’est vraiment pas une acte de bonne gestion).

Un document de travail  de l’INSEE, signé Quentin Léfféter et Patrick Sillard, intitulé L’addition est-elle moins salée ? la réponse des prix à la baisse de la TVA dans la restauration en France nous permet de savoir que cette baisse de la TVA n’a été que très partiellement répercutée sur le consommateur.

Le résumé de l’étude comprend en effet la phrase suivante “Les résultats obtenus font état d’une baisse moyenne des prix de l’ensemble des produits de la classe restauration et cafés de 2,1% à court terme et de 2,4% à long terme, du fait de la baisse de la TVA (effet moyen du traitement), alors que la baisse résultant d’une répercussion intégrale de la baisse de TVA aurait été de 9,8% dans notre base de donnée”. 

Si on dit cela en termes plus communs, cela veut dire que le consommateur a bénéficié du moins du quart de la baisse de la TVA. Il est maintenant avéré que cette baisse de taux, induisant une importante réduction de recettes publiques n’a eu qu’un impact limité sur l’emploi et n’a bénéficié que marginalement au consommateur.

Au vu de ce précédent, on comprend pourquoi les patrons ne veulent pas s’engager sur des contreparties aux mesures pour le moins favorables prises en leur faveur dans le cadre du pacte de responsabilité.