Etat d'ivresse : Depardieu condamné, mais il peut conduire

Gérard Depardieu est définitivement condamné à une amende pour conduite en état d'ivresse lors de sa chute à scooter en 2012, mais il échappe à la suspension de six mois de son permis de conduire: il est détenteur, depuis janvier 2013, d'un permis belge, un  document que les autorités françaises ne peuvent lui retirer.

L'audience mardi devant la cour d'appel de Paris n'a duré que quelques minutes. En l'absence du comédien, en partance pour la Chine, son avocat Me Eric de Caumont a annoncé à la cour que Gérard Depardieu avait décidé de se désister de son appel. L'avocate générale retirant dans la foulée son appel incident, le jugement de première instance, qui avait condamné l'acteur, le 21 juin 2013, à 4.000€ d'amende et six mois de suspension de permis pour conduite en état d'ivresse, est devenu définitif. Le comédien a payé l'amende depuis belle lurette. 

Son avocat : «Il n'a jamais été privé de son droit de circuler»

Mais rien n'empêche Gérard Depardieu, qui s'est installé à Néchin en Belgique, de conduire sur le territoire français, avec son permis belge. «Depuis le début de l'affaire il y a dix-huit mois, il n'a jamais été privé de son droit de circuler et il n'en sera pas non plus privé à l'issue de cette procédure», s'est félicité son avocat devant la presse, à l'issue de l'audience. «La justice comme l'administration -puisque le préfet de police de Paris avait également pris une décision de suspension de permis à l'encontre du comédien- n'ont autorité que sur des titres français», a expliqué Me de Caumont.

Pas de poursuite possible

Interrogé sur la postériorité de cet échange par rapport à la condamnation, l'avocat a expliqué que le préfet de police lui avait effectivement écrit en ce sens, mais que l'échange (de permis, Ndlr) devait être considéré comme légal, puisqu'à ce moment-là, le permis français du comédien était jugé valide par les autorités administratives françaises.

«J'en ai la preuve écrite. Les réactions de la préfecture de police essayant de contester postérieurement la validité du permis belge de mon client sont vaines», a affirmé Me de Caumont, en précisant que la préfecture n'avait d'ailleurs pas insisté dans cette voie.

Explications de son avocat, Eric de Caumont.