L’échec électoral conduit à Pôle Emploi mais sans indemnités

Pour exercer la fonction de maire d’une ville de 35 000 habitants, il est souhaitable d’exercer cette responsabilité à temps plein, surtout quand on associe ce mandat avec la vice présidence d’une communauté d’agglomération de 400 000 habitants. Cela signifie pour ceux qui ne sont ni fonctionnaires, ni retraités, l’obligation d’abandonner leur travail. En fin de mandat, si le principe est de retrouver son travail, cela n’est pas toujours possible surtout dans les PME. Or la fin d’un mandat de maire n’induit le versement d’aucune indemnité chômage.

C’est pourquoi l’inscription à Pôle Emploi de Philippe Kizirian, maire de Saint Chamond dans la Loire, battu aux dernières élections municipales a un côté symbolique puisque n’ayant pas cotisé il ne touchera aucune indemnité.

Mais il pose à travers ce geste la question du statut des élus qui ne reçoivent pas un salaire mais des indemnités. Quant on sait que ce sujet passionne puisque notre article La rumeur sur le chômage des députés est celui qui a été le plus lu de ce blog, nul doute que le débat va être vif.

Mais qui peut prétendre qu’il est normal qu’un élu qui pendant six ans a consacré toute son énergie à la gestion de sa ville se retrouve sans revenu du jour au lendemain. Tant que cette question ne sera pas réglée il sera facile de déplorer que les salariés du privé hésitent à s’investir dans des mandats publics et que les fonctionnaires soient sur-représentés au sein des élus.