«Tous à Poil» : pour Juppé, Copé «a déclenché la rigolade générale»

Dans un article paru dans l'Express, l'ancien premier ministre estime que le président de l'UMP a pu nuire à la crédibilité du parti.

Alain Juppé et Jean-François Copé ne sont toujours pas les meilleurs amis du monde. Dans un article publié par l'Express mercredi, le maire de Bordeaux, interrogé dans une bibliothèque de sa ville, estime que la croisade menée par Copé contre le livre pour enfants «Tous à poil» relevait «de l'absurde» et «a déclenché la rigolade générale».

Au cœur de la création de l'UMP sous la présidence de Jacques Chirac , Alain Juppé garde un œil critique sur la gestion actuelle du premier parti d'opposition, dont il était président de 2002 à 2004.

Prenant ses distances avec les affaires qui éclaboussent Jean-François Copé, Juppé se contente d'un : «Si c'est faux…», raconte l'Express. Pour mémoire, le président de l'UMP est soupçonné de favoritisme envers l'agence de communication Bygmalion, dirigée par des proches, et rémunérée avec l'argent de l'UMP pour l'organisation de certains évènements. Copé, amer, rétorque au magazine : «En août 1998, je suis remonté exprès à Paris de mes vacances pour le soutenir après sa mise en examen. Cela fait longtemps, il a dû oublier».

Début mars, Alain Juppé n'apportait qu'un soutien très relatif à Jean-François Copé sur TF1, lorsque ce dernier avait lancé sa contre-attaque pour appeler à la transparence et tancer la déontologie des médias. «Je comprends l'irritation de Jean-François Copé, il est toujours extrêmement pénible d'être accusé à tort, comme il le dit», déclarait alors le maire de Bordeaux à des journalistes. «En ce qui concerne les médias, je crois que l'amalgame est toujours injuste (…) Mettre en cause l'ensemble des médias, c'est toujours forcément un peu injuste», ajoutait le maire de Bordeaux.