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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
13 mars 2014

Écoutes : Copé soupçonne l'exécutif d'avoir «violé le secret de l'instruction»

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Le président de l'UMP s'est interrogé jeudi matin sur RTL sur les révélations d'affaires successives concernant l'UMP, qui ont éclaté «fort opportunément trois semaines avant les municipales». La majorité serre les rangs derrière Christiane Taubira.

L'occasion était trop belle pour ne pas la saisir. Conscient de l'«effet boomerang» de l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy, en passe de se retourner contre l'exécutif, Jean-François Copé enfonce le clou. Le président de l'UMP a pris à partie les Français jeudi matin sur RTL, à dix jours d'un scrutin municipal à haut risque pour la majorité. «Ne soyez pas dupes, ne vous faites pas avoir !, leur a-t-il lancé. Vous avez l'occasion de sanctionner le gouvernement en votant pour les candidats de l'UMP et comme par hasard, nous nous faisons salir». Car le chef de l'opposition soupçonne le gouvernement d'avoir «contribué à violer le secret de l'instruction» et le dit. Ces affaires sont «sorties fort opportunément trois semaines avant les municipales», estime Jean-François Copé. Évoquant «des coïncidences extrêmement troublantes», il a jugé «insupportable» d'entendre parler «d'enfumage» par la droite. «Qui a créé tout ça ? Qui a généré, comme par hasard, toutes ces mises en cause ?», a-t-il critiqué. Et de renchérir : «Ce gouvernement aux abois a donné beaucoup de leçons de morale aux autres et ne se les applique pas à lui-même».

Copé 25

Dans cette attaque en règle, le député-maire de Meaux s'en est également pris aux trois têtes de l'exécutif concernées par cette affaire. Christiane Taubira, Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls. Il a à nouveau accusé la première, cible de tous les coups depuis 48 heures, de «mensonge»(*). La garde des Sceaux a «menti une seconde fois»(*), mercredi, lors d'une conférence de presse improvisée, en assurant n'avoir pas eu connaissance du contenu des écoutes des conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat, Me Thierry Herzog. «Trop c'est trop. À partir de combien de mensonges (*) de la part de la ministre de la Justice doit-on considérer qu'elle ne peut plus continuer d'exercer sereinement ses fonctions ? Cette question, je la pose au président de la République», a lancé Jean-François Copé, qui a porté le même chef d'accusation à l'égard du premier ministre.

Dernier visé par ses attaques : le ministre de l'Intérieur, qui assure ne pas avoir été informé de cette affaire avant la parution de l'article du Monde, vendredi 7 mars. Jean-François Copé a émis des doutes sur RTL sur la crédibilité de ce scénario, alors qu'une «cinquantaine de policiers» étaient chargés des écoutes de l'ex-président. «On est en droit de se demander comment Manuel Valls n'est pas informé. C'est, soit qu'il a menti (*), soit qu'il est ridicule», a tranché le patron de l'UMP. «C'est absolument incompréhensible, personne ne le croit».

«Une maladresse»

Le premier secrétaire du Parti socialiste a rapidement riposté à la charge de son homologue de droite, en lui demandant «solennellement de cesser ses attaques irresponsables et indignes contre les institutions de la République». Jean-François Copé «ne connaît plus de limites dans son offensive contre les institutions, s'est indigné Harlem Désir. Le voilà qui ce matin, après avoir réclamé la démission de la garde des Sceaux, accuse tout simplement le président de la République et le gouvernement d'avoir informé la presse des enquêtes concernant Nicolas Sarkozy. Mais où s'arrêtera-t-il ?», s'est-il offensé.

Plusieurs membres de la majorité ont aussi serré les rangs derrière Christiane Taubira, qui sort affaiblie de cette affaire. Le ministre de l'Emploi, Michel Sapin, a assuré sur Europe 1 qu'elle avait «évidemment sa place dans le gouvernement», tandis que sa collègue de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a jugé qu'il n'y avait tout simplement «pas d'affaire Taubira». «Je crois qu'on est en train de tomber dans un panneau», a-t-elle estimé sur France Info. «Je refuse de tomber dans un piège qui consisterait à dire tout d'un coup ‘l'affaire est une affaire Taubira'. Non, c'est une affaire Sarkozy, c'est une affaire Copé, c'est une affaire Takkiedine, Buisson, etc., etc., je voudrais qu'on retrouve la raison», a-t-elle argué. Le porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, a également exprimé son soutien à la ministre, dont la «maladresse d'expression» ne doit pas masquer selon lui «la gravité des affaires» et le «tintamarre de casseroles» autour de l'UMP et de Nicolas Sarkozy.

Le coup de gueule de Daniel Hue

En matière de mensonge, Copé n'a pas de leçon à donner étant lui-même l'incarnation du mensonge permanent...

(*) Voir le message :

La difficile défense de Jean-François Copé face au «Point»

 

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