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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
7 mars 2014

Ecoutes téléphoniques : l’avocat de Nicolas Sarkozy dénonce une manipulation

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Nicolas Sarkozy aurait été placé sur écoutes téléphoniques en 2013 par des juges enquêtant sur un éventuel soutien financier de la Libye pour sa campagne présidentielle de 2007, selon "Le Monde". L'ancien président de la République serait "toujours probablement sur écoute téléphonique", a assuré son avocat.

Une nouvelle affaire pour Nicolas Sarkozy ? Selon « Le Monde » , l’ancien chef de l’Etat ainsi que deux de ses ministres de l’Intérieur, Claude Guéant et Brice Hortefeux, auraient été placés sur écoutes téléphoniques après la décision des juges Serge Tournaire et René Grouman. Ces derniers l’ont prise après qu’une information judiciaire pour «corruption» a été ouverte à Paris en avril 2013, révèle le quotidien du soir sur son site Internet ce vendredi matin. Cette information vise «un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007».

Nicolas Sarkozy est «toujours probablement sur écoute téléphonique» , a assuré Thierry Herzog, son avocat, au «Monde» avant de préciser : «Il n'y a eu aucun trafic d'influence». «Je constate qu’on a monté une affaire artificiellement». Thierry Herzog, qui dénonce un «scandale d’Etat», rappelle que le magistrat en question exerce ses fonctions au sein d’une chambre civile de la Cour de cassation et non de la chambre criminelle compétente dans l’affaire Bettencourt.

«Un second portable, enregistré sous un nom fictif»

Grâce à ces écoutes, les enquêteurs auraient découvert que Nicolas Sarkozy disposait d’un «second portable, enregistré sous un nom fictif», qui lui aurait permis d’échanger avec un «autre téléphone mobile acquis avec une identité d’emprunt», celui de son avocat. Les conversations entre les deux hommes auraient montré, selon «Le Mond » qu’ils étaient très bien informés sur la procédure en cours à la Cour de cassation. Car à l’époque, au sein de la haute juridiction se jouait en effet, rappelle «Le Monde», «un épisode crucial» : elle devait «dire si la saisie des agendas privés et officiels de Nicolas Sarkozy, au cours de l’enquête Bettencourt, était licite ou non». Or ces agendas sont aussi «décisifs dans l’affaire Tapie/Lyonnais».

Les écoutes montreraient que c’est l’un des plus hauts magistrats français, Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, qui renseignait les deux hommes. Dans le même temps, l’avocat de Nicolas Sarkozy lui confie que «Gilbert Azibert serait ravi de bénéficier d’un coup de pouce professionnel», en étant nommé à Monaco, révèle le quotidien.

«Violation du secret de l’instruction» et «trafic d’influence»

Informé par les juges de ces conversations, le tout nouveau parquet national financier aurait ainsi, le 26 février 2014, «ouvert une information judiciaire pour "violation du secret de l’instruction" et "trafic d’influence. Deux juges, Patricia Simon et Claire Thépaut, auraient alors été saisis pour «savoir si et comment Nicolas Sarkozy a eu vent des écoutes téléphoniques le visant» et «s’il a vraiment favorisé la carrière de Gilbert Azibert», lance «Le Monde».

C’est dans ce cadre-là que le 4 mars, comme l’a révélé «L’Express», une série de perquisitions a été menée par plusieurs juges, dont Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, qui enquêtent aussi sur l’affaire Tapie. Ces perquisitions concernaient les bureaux et domiciles de Gilbert Azibert et de l’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog. Une affaire, écrit «Le Monde» qui «ne fait que débuter».

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