Sondage : plus d'un Français sur trois dit adhérer aux idées du FN

L'image du Front national continue de s'améliorer. A moins de quarante jours du premier tour des élections municipales, 34% des Français prétendent adhérer «aux idées du Front national», révèle un sondage* TNS Sofres pour Le Monde, France Info et Canal+ publié ce mercredi. La présidente du parti bénéficie aussi d'une image de plus en plus positive. Plus d'un Français sur deux (58%) juge que Marine Le Pen est «capable de rassembler au-delà de son camp».

Le niveau d'adhésion aux idées du Front National n'a cessé de croître ces dernières années. Estimé aujourd'hui à plus d'un Français sur trois (34%), le niveau des Français disant adhérer aux idées du FN était de 22% en 2011, lors de la prise de fonction de Marine Le Pen à la tête du parti. Il a atteint 31% en 2012 et 32% en 2013. 

A contrario, pour 54% des sondés, le FN reste un parti protestataire. Mais 35% des personnes interrogées affirment que le parti de Marine Le Pen pourrait participer à un gouvernement.

Image de plus en plus positive de Marine Le Pen 

L'image de la patronne du FN s'améliore, révèle ce sondage. Ainsi, 56% (+5) pensent que la présidente du Front national «comprend les problèmes quotidiens des Français» (+7). Quelque 40% estiment qu'elle «a de nouvelles idées pour résoudre les problèmes de la France» (+5). Et 46% jugent que Marine Le Pen est «plutôt la représentante d'une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles» (+2), contre 43% qui la rattachent à «une extrême droite nationaliste et xénophobe».

Si la part de personnes interrogées, qui n'adhèrent «ni aux critiques ni aux solutions de Marine Le Pen», reste prépondérante (43%), elle recul de trois points par rapport à 2013. 14% (+2 points) des sondés affirment adhérer aux «critiques et solutions» et 35% (=) seulement aux critiques formulées par Marine Le Pen, mais pas à ses solutions.

Deux points clés du programme du FN sont cependant rejetés à une très large majorité : la sortie de l'euro (64% y sont opposés contre 29%) et la préférence nationale en matière d'emploi (72% la rejettent contre 24%).

*Sondage réalisé du 30 janvier au 3 février auprès d'un échantillon représentatif de 1.021 personnes interrogées en face à face, selon la méthode des quotas.