La garde à vue de Dieudonné a duré entre trois et cinq heures

Dieudonné et sa compagne Noémie Montagne ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi par les gendarmes d'Anet (Eure-et-Loir) après une plainte pour violences déposée par un huissier, a expliqué ce mercredi matin l'avocat de l'humoriste, Sanjay Mirabeau, confirmant une information d'Europe 1. Une altercation se serait produite dans la soirée de lundi à son domicile de Saint-Lubin-de-la-Haye (Eure et Loir), alors qu'un huissier s'est présenté pour une notification de justice.

Dieudonné M'bala M'bala qui est arrivé libre à la gendarmerie d'Anet vers 23h30 dans une berline noire. Il a été entendu sous le régime de la garde à vue à la demande de son avocat, Me Mirabeau, pour que ce dernier puisse assister à son audition. La garde à vue a officiellement duré trois heures, même si Europe 1 affirme de son côté que l'humoriste a été entendu près de cinq heures. L'avocat de Dieudonné a expliqué que son client avait à son tour déposé plainte dans la nuit pour «violation de domicile».

D'après l'avocat de Dieudonné, un ou des huissiers se sont présentés au domicile du polémiste en Eure-et-Loir dans la soirée «pour faire exécuter un jugement sur le paiement d'amende» et «ont essayé de passer par dessus la palissade». «La compagne de Dieudonné et le service de sécurité leur ont demandé de partir», a expliqué Sanjay Mirabeau.

Un engin de type «flashball» a été retrouvé chez l'humoriste

Selon d'autres sources proches du dossier, un huissier a été «molesté» après s'être présenté au domicile de Dieudonné, l'amenant a déposer plainte pour violences. L'huissier a évoqué un tir, lors de son passage chez le couple, qui pourrait provenir d'un engin lanceur de projectiles en caoutchouc. C'est dans le cadre de cet incident que Noémie Montagne, qui gère les affaires de Dieudonné, a elle aussi été convoquée chez les gendarmes où elle a été entendue dans le cadre d'une audition libre avant son mari. Elle est ressortie de la gendarmerie vers 22 heures.

Une perquisition a été menée mardi au domicile de Saint-Lubin. Selon les enquêteurs, un engin de type «flashball» a été retrouvé. «Dieudonné voudrait qu'on le laisse tranquille ou du moins qu'on le traite de façon normale, c'est-à-dire que les huissiers viennent à des heures normales pour lui remettre des plis», a déclaré Me Mirabeau.

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Trois enquêtes en cours

La justice, qui soupçonne l'humoriste d'avoir organisé son insolvabilité pour payer ses amendes pénales, a tenté à plusieurs reprises de saisir ses biens. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris sur les appels aux dons lancés par Dieudonné pour payer ses amendes pénales.

L'enquête, ouverte sur signalement d'une association anti-raciste, la Licra, a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (la BRDP). Mais l'humoriste doit qui au Trésor public plus de 65.000€ d'amendes liées à ses condamnations pour propos antisémites a encore du souci à se faire. La justice poursuit deux autres enquêtes ouvertes il y a environ un an contre lui. Dieudonné est soupçonné d'avoir organisé son insolvabilité et d'avoir blanchi de l'argent.