Crouy-sur-Ourcq : décorations pour les fêtes
Philippe et Claudine Miot décorent leur jardin chaque année. Cette fois, ils ont opté pour une déco «banquise», effet glacé ou effet fondu...
Découvrez l'arctique, rue du Bois-Belleau.
Elle au crochet, lui aux tiges filetées, Claudine et Philippe se sont attelés depuis plusieurs mois au décor de leur jardin pour les fêtes de fin d'année.
Depuis dix ans, en décembre, le couple de retraités plante les petits personnages de sa fabrication dans la terre à l'avant du pavillon, 2 rue du Bois-Belleau.
Le duo aime discuter et parfois expliquer le thème choisi aux promeneurs qui s'attardent devant leur réalisation.
Le décor durera un mois
Muraille de neige en tissus ouatiné, luge en bois de cagette, une cloche à poussins pour la structure de l'igloo, des cônes en plastique des glaces dégustées pendant l'été...
La récup est de mise et fera bel effet depuis la route, jusqu'à l'épiphanie, soit à la fin de la première semaine de janvier.
Le décor est illuminé en soirée... Pas trop quand même, «par souci d'économie d'énergie pour la planète», comme disent les deux Crouyciens.
Claudine, ancienne directrice à l'école maternelle du Temple, à Meaux, indique : «J'ai fabriqué les habits des personnages en crochet Évidemment; tout le monde se demande comment ça peut tenir un mois dehors sans s'abîmer. Eh bien mon secret c'est de vaporiser de l'imperméabilisant en bombe sur tous les éléments en crochet Nous avons également acheté quelques animaux en peluche, les chiens de traîneau, ours et phoques. Tous les autres sont en crochet».
Comme un poisson dans l’eau
Philippe, lui aussi, a travaillé à Meaux.
Après avoir passé de nombreuses années au sein de l'entreprise Rotoffset, il est devenu responsable de groupe au service des espaces verts de la Ville de Meaux.
Le Crouycien de naissance, avenant et loquace, s'enthousiasme pour son ouvrage annuel : «Cette année nous avons introduit une portée écologique au thème. D'un côté, on a installé la banquise en glace, sur une toile blanche et de l'autre, la banquise fondue sur une toile en plastique bleu qui représente l'eau».
Et puis il y a l'igloo, dans lequel Philippe a glissé une petite marmite en fonte sur une guirlande de leds rouges pour simuler le feu. «J'avais mis un faux poisson qui dépassait sous le couvercle, mais je l'ai retiré parce que je trouvais que ça ne rendait pas bien avec l'ensemble». Soucieux du détail, Philippe a les yeux qui brillent devant sa banquise et ne peut s'empêcher de déplacer de quelques millimètres un pingouin par ci, un ours par là, un poisson glissé sous la bâche pour un rendu «presque réel» - ou encore de réorienter la tige filetée d'un esquimau enfoncée dans le sol.
Pour Philippe et Claudine, il faut que leur création soit vue de jour comme de nuit. «On a des habitués qui passent voir, et des gens qui rentrent du travail, le soir. Le week-end, les familles viennent avec les enfants» annonce fièrement le couple qui a bien le sentiment d'avoir ajouté un petit plus à la commune, par plaisir.
Hélène Rousseaux