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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
15 août 2013

Les sangliers, bêtes noires des agriculteurs

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SanglierLa Coordination rurale dénonce une insuffisante régulation de la population de cochons sauvages. 11 000 bêtes ont été tuées en un an.

Ces cochons sauvages sèment la pagaille dans les champs. Toute l’année, ils mangent les graines tout juste semées, les épis en maturation et creusent des trous profonds de 30 cm pour aller chercher des restes de maïs alors que les céréales lèvent. Ce sont ainsi 1100 hectares qui ont été détruits en un an en Ile-de-France, dont 500 en Seine-et-Marne.

Parallèlement, 18750 sangliers ont été tués, dont 11000 dans le département, par les chasseurs principalement.

Selon un accord passé avec la fédération de chasse, c’est à ses membres que revient la tâche d’en éliminer le plus possible et de poser des clôtures autour des champs. Mais les efforts ne sont pas suffisants au goût de la Coordination rurale qui dénonce une «insuffisante régulation». «Les clôtures ne sont pas efficaces, estime Adrien Derieux, agriculteur à Marles-en-Brie. J’ai dû ressemer neuf hectares de maïs que les sangliers ont détruits. Et ils en ont encore détruit sept. La personne qui possède le bois voisin n’est pas sérieuse. Elle veut organiser des grosses chasses sur ses terres en faisant payer cher ceux qui viennent. Pour ça, il faut qu’il y ait beaucoup de sangliers. La chasse, c’est un business» !

«Il y a quelques points noirs, comme à Rozay-en-Brie ou à Fontainebleau où la situation est ambiguë. On peut avoir du mal à être écouté», admet la fédération de chasse de Seine-et-Marne. «Dans ce cas, on fait appel aux lieutenants de louveterie (NDLR : des agents de l’Etat chargés de la chasse). Mais n’oublions pas que nous avons posé 400 km de clôtures autour des champs à nos frais et que nous avons indemnisé les agriculteurs à hauteur de 700000 € cette année».

Pour la Coordination rurale, la solution réside dans la pause de clôtures autour des forêts. «C’est utopique, s’étrangle la fédération de chasse. La faune sauvage doit pouvoir se déplacer».  Mais c’est parce que les chênes ont donné peu de glands à l’automne dernier que les sangliers viennent se servir dans les champs. Les chasseurs déposent pourtant de la nourriture dans les forêts pour calmer leurs ardeurs. En vain! «Les chasseurs jouent le jeu, estime pour sa part la Fédération départementale des syndicats agricoles (FDSEA). Ils ont répondu à nos demandes. En huit ans, les dégâts ont été divisés par deux».

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