La folle saga de la guerre des chefs à l'UMP (chronologie)

Voici un rappel par grandes dates du combat qui a opposé Jean-François Copé à François Fillon pour la présidence de l'UMP, dont les adhérents sont appelés à voter par internet depuis vendredi jusqu'à dimanche, pour ou contre une nouvelle élection en septembre.

NOVEMBRE

- 18 : Quelque 300.000 adhérents de l'UMP sont appelés à choisir entre Jean-François Copé et François Fillon pour présider le parti durant 3 ans.

Les partisans de Copé dénoncent des irrégularités dans les Alpes-Maritimes.

Prenant de court la Commission de contrôle des opérations électorales (Cocoe), Copé annonce sa victoire. Peu après, Fillon se déclare également vainqueur.

- 19 : La Cocoe proclame Copé vainqueur avec 50,03% des voix, soit 98 voix d'avance.

Fillon prend acte de sa défaite mais dénonce une "fracture morale et politique".

- 20 : Copé propose sans succès un poste de vice-président à Fillon.

- 21 : Fillon revendique à nouveau la victoire en raison des votes "oubliés" de trois fédérations d'Outre-mer. Il dit renoncer à la présidence de l'UMP, mais menace de saisir la justice.

- 22 : Copé refuse la médiation de Juppé et annonce qu'il va saisir la Commission des recours.

La Cocoe reconnaît son erreur sur les fédérations ultramarines conduisant à une inversion des résultats.

Juppé propose de présider une instance collégiale.

- 23 : Fillon prévient qu'il n'acceptera aucune conclusion de la Commission des recours, mais uniquement "celles d'Alain Juppé et de sa commission".

- 25 : Juppé renonce à sa médiation.

- 26 : Nicolas Sarkozy reçoit à déjeuner Fillon.

La Commission des recours proclame la victoire de Copé avec 952 voix d'avance.

- 27 : Fillon annonce la création d'un nouveau groupe parlementaire, "Rassemblement-UMP" prêt à s'auto-dissoudre si un nouveau scrutin a lieu sous trois mois.

Lors d'une rencontre avec Fillon, recommandée par Nicolas Sarkozy, Copé propose un référendum auprès des adhérents sur un éventuel nouveau vote.

- 28 : Copé remet en cause le référendum après la publication au JO de la déclaration du groupe R-UMP de Fillon. Son clan déclare les discussions terminées.

- 29 : Nicolas Sarkozy reçoit Copé à déjeuner.

DECEMBRE

- 2 : Copé propose un référendum en janvier pour demander aux militants s'ils veulent réformer les statuts et revoter après les municipales de mars 2014.

Il propose que le président de l'UMP en 2016 ne soit pas candidat à la primaire présidentielle.

Fillon juge la date trop lointaine.

- 3 au 11 : Fillon et Copé se rencontrent cinq fois sans parvenir à un accord.

- 16 : Copé se dit prêt, "dans un souci d'apaisement", à une nouvelle élection en "septembre 2013". Fillon "se félicite" que Copé accepte un vote "dans un délai raisonnable".

- 17 : Copé et Fillon concluent un accord de "sortie de crise" en sept points qui prévoit une nouvelle élection à la présidence du parti en septembre 2013 et un renoncement à toute action en justice sur l'élection du 18 novembre.

MAI 2013

- 14 mai : Copé et Fillon parviennent à un accord sur de nouveaux statuts pour l'UMP, qui seront "soumis à l'approbation des militants" de leur parti. L'accord prévoit aussi une primaire pour désigner le candidat soutenu par l'UMP à l'élection présidentielle.

Le 15 mai : François Fillon indique que "la question de l'élection de septembre est posée".

JUIN

- 28 juin : début du congrès virtuel (par internet) pour voter sur les nouveaux statuts et sur l'opportunité ou non d'une nouvelle élection à la présidence du mouvement (jusqu'au 30).

jba/rh/ed

La Saga UMP