Harlem Désir (PS) déplore une "opposition de roquets" qui n'ont "rien à proposer"
Harlem Désir a demandé lundi à la droite d'être une "opposition digne" et non une "opposition de roquets", regrettant que les leaders de l'UMP "aboient" et n'aient "rien à proposer".
"Le président de la République et le gouvernement travaillent pour les Français, les leaders de l'UMP aboient mais n'ont rien à proposer, le débat démocratique a besoin d'une opposition digne, pas d'une opposition de roquets", a déclaré M. Désir à l'AFP.
Il faisait référence à la charge, lundi, de l'ex-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) contre l'exécutif et à la polémique provoquée par le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, en évoquant le cas d'un jeune garçon qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan".
"Les leaders de l'UMP dérapent et insultent, la droite n'a toujours pas accepté sa défaite qui est le choix des Français", a estimé M. Désir.
Selon lui, "la droite des privilèges et du pacte avec l'argent n'accepte pas la politique de la justice sociale et des efforts partagés pour réparer les dégâts du sarkozysme et sortir de la crise".
Il juge que la droite "n'a tiré aucune leçon de sa défaite, n'a rien de nouveau à proposer et elle se réfugie dans les insultes, les invectives et une course-poursuite avec l'extrême droite".
Or "en politique, l'insulte ne remplace pas le projet, la surenchère verbale n'efface pas le bilan", juge-t-il.
Et d'expliquer : "S'il faut refonder le pacte républicain, c'est parce que l'école publique a été affaiblie comme jamais avec 80.000 postes d'enseignants supprimés et qu'on a abaissé le maître en prétendant qu'il était inférieur au prêtre, que l'on a joué avec l'identité nationale et les communautarismes au lieu de rassembler les Français autour des valeurs de la République".