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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
9 février 2012

D'après Le Monde, Nicolas Sarkozy souhaiterait interroger les Français sur les étrangers et les chômeurs

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Plus des extraits fuitent, moins le doute est permis. C’est bien le candidat Nicolas Sarkozy qui s’exprime, au moins en partie, dans une longue interview au Figaro Magazine à paraître vendredi. Et visiblement, sa campagne à venir devrait être axée sur la parole redonnée au peuple. Selon Lemonde.fr, le chef de l’Etat aurait exprimé dans l'hebdomadaire son intention d'user du référendum à l’avenir.

Chômeurs et étrangers

Nicolas Sarkozy souhaite notamment demander aux Français de trancher sur le droit des chômeurs. Le chef de l'Etat souhaiterait que les demandeurs d’emplois soient contraints d’accepter le travail ou la formation, quand cela leur est proposé, se calquant ainsi sur le modèle allemand. Si le président est reconduit, ce sera donc probablement au peuple de trancher cette question.

Le chef de l’Etat pourrait également décider de poser la question du transfert de la compétence d’expulsion des étrangers aux tribunaux administratifs. Les reconduites à la frontière en seraient administrativement facilitées, mais ce changement nécessite une modification de la Constitution. Là encore, le référendum pourrait être pour Nicolas Sarkozy un recours plus envisageable que le Congrès, rendu moins facile par le basculement du Sénat à gauche en septembre 2011.

Des mauvais souvenirs pour Sarkozy

Cette annonce d’un recours au référendum constitue une surprise de la part de Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat n’a pas gardé que des bons souvenirs de l’exercice. En 2003, alors ministre de l’Intérieur, il avait proposé aux Corses notamment la fusion des deux départements de l’Ile de Beauté. Le "non" l’avait emporté à 51%. En 2005, même s’il avait été discret, il penchait pour le "oui" lors du référendum portant sur la constitution européenne. Là encore, le "NON" s’était imposé, avec 54,68% des suffrages exprimés (NDLR : voir le commentaire).

Mais il semble que Nicolas Sarkozy ait changé d’avis sur cet outil, qui a d’abord l’avantage de donner une posture gaullienne à celui qui en use. "Il y a eu une maturation chez lui, il craignait pendant longtemps que les gens ne répondent pas à la question posée", assure l'un de ses conseillers dans Le Parisien.

Le commentaire de Daniel Hue le Crouycien

RAPPEL (mémoire)

En rejetant par référendum, le 29 mai 2005, le projet de Constitution européenne, la France avait donné un coup d’arrêt à la construction européenne. Le "non" des Pays-Bas, trois jours plus tard, avait achevé d’enterrer la Constitution mise sur pied par la Convention pour l’avenir de l’Europe, présidée par Valéry Giscard d’Estaing, entre 2003 et 2004...

Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidence de la république, avait plaidé pour la mise en place d’un traité simplifié.

Lors du Sommet européen informel de 2007, au cours duquel le projet de traité simplifié a été approuvé par l’ensemble des Etats membres, Nicolas Sarkozy avait émis le souhait que la France soit le premier pays à ratifier le traité, après sa signature officielle le 13 décembre 2007.

Tout s’est presque passé comme prévu. La ratification a eu lieu, mais la France n'a pas été le premier Etat membre à l'avoir ratifié, comme le souhaitait le président de la République.

Après l’approbation par le Parlement réuni en Congrès, lundi 4 février 2008, du projet de loi de révision constitutionnelle, préalable nécessaire à la ratification du traité, l’Assemblée nationale et le Sénat avaient voté massivement en faveur de la ratification.

Les députés avaient voté le texte par 336 voix pour, avec 52 contre, tandis que les sénateurs avaient été 265 à l’approuver, 42 à le rejeter et 13 à s’abstenir...

... Nicolas Sarkozy avait fait le pari de convaincre son opposition de valider l’adoption en force, via le Congrès.

Entre la solidarité avec les élites et le principe démocratique, la majorité des socialistes, y compris certains partisans du «non» avaient alors choisi : ce fut un «oui» à Sarkozy et «NON» au référendum.

La préservation de la souveraineté populaire n'ayant pas été respectée par Nicolas Sarkozy, les députés et les sénateurs, plus question de référendum en France.

Référendum

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