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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
18 janvier 2012

«Trop tard», «trop libéral» : La presse doute du sommet social

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SOCIAL - La réunion, rebaptisée «sommet sur la crise» par l’Élysée, réunit le gouvernement et les syndicats ce mercredi matin...

Trop tardif, trop libéral : les éditorialistes doutent de l'efficacité du sommet social et suspectent Nicolas Sarkozy, taxé de «candidat flingueur», de dangereuses manoeuvres électoralistes, mercredi.

>> Ce que vous pensez des enjeux du sommet social, c'est par ici

C'est Paul Quinio, très offensif dans Libération, qui qualifie le président de «candidat flingueur». Il a choisi «la stratégie du feu de broussailles à foyers multiples», «il va mettre le feu partout, en espérant aveugler ses adversaires et convaincre les Français qu’il n’y a qu’un seul capitaine des pompiers capable de les sauver», écrit l'éditorialiste..

«Un sommet pour dynamiter le social», titre également L'Humanité qui, sous la plume de Jean-Emmanuel Ducoin, accuse le «prince-président» d'engager «une nouvelle étape dans la rupture avec le pacte social né au lendemain de la Libération». Et de citer «un conseiller d'un cabinet ministériel»: «La perte du triple A est une chance historique pour faire passer la pilule de la déréglementation généralisée du travail». «Les principaux dossiers que le président mettra sur la table sont explosifs», souligne François Martin dans le Midi libre.

«Les syndicats sommés d'avaler un nid de couleuvres»

«Dommage que ce moment -d’exception, hélas- arrive tard. Si tard. Et sans doute trop tard», remarque Olivier Picard dans Les Dernières nouvelles d'Alsace qui doute de la démarche de Nicolas Sarkozy : «En 2012, qui pourrait croire sérieusement qu’un miracle durable puisse sortir d’une journée voire d’une nuit fiévreuse de négociations ?» et s'interroge: «Tout doit-il donc venir d’en haut ?» Michel Lepinay (Paris Normandie) juge lui aussi la méthode «un peu abrupte»: «alors que le président est manifestement déjà en campagne, les syndicats sont sommés d’avaler en deux temps trois mouvements un nid de couleuvres pour sauver l’économie française».

«Nicolas Sarkozy s’expose à une réplique cinglante des centrales habituelles capables à moins de cent jours de la présidentielle de s’entendre sur un clash magistral pour marquer leur rupture avec le sarkozysme», juge de son côté Hervé Chabaud dans L'Union/ L'Ardennais.

«Condamné d'avance»

Pour Jean-Francis Pécresse (Les Echos), «ce sommet social condamné d'avance devrait déboucher sur un accord formel, partiel.» Mais, nuance-t-il, «il est à craindre que Nicolas Sarkozy n'en soit pas le meilleur avocat ; ce sommet sur la compétitivité se heurte à un mur d'impopularité présidentielle

Rares sont les éditorialistes comme Gaëtan de Capèle (Le Figaro) qui critiquent les syndicats, ces «"forces de progrès" autoproclamées (qui) s’activent pour que rien ne bouge». «La main sur le coeur et la lutte des classes en bandoulière, elles s’opposent à toute modification d’un système mis en place au siècle dernier. Sans mesurer que leur conservatisme est suicidaire», écrit le journaliste.

© 2012 AFP
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