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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
12 janvier 2012

Pour Bernard Accoyer, si la gauche passe, c'est la "guerre"

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Colère à gauche. En expliquant mercredi lors de ses voeux à la presse qu'une victoire de la gauche en 2012 aurait des "conséquences économiques et sociales" comparables à celles d'une "guerre", Bernard Accoyer a initié la polémique du jour.

Ce devait être de simples vœux pour la nouvelle année, ce fut surtout le début d'une polémique. Si l'UMP rate le rendez-vous de 2012, et que la gauche l'emporte, "les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre". C'est ce qu'a assuré le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer lors de ses voeux à la presse.

"2012 sera une année de vérité, notre pays est à l'heure des choix. Il peut soit poursuivre une politique courageuse de modernisation et de restauration de notre compétitivité, soit exhumer un programme archaïque et utopique" a-t-il d'abord déclaré. "Ne nous y trompons pas: si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre", a ensuite affirmé le président de l'Assemblée. Cascade de réactions indignées dans l'opposition et partie de ping-pong entre responsables de gauche et de droite.

Le chef de file des députés socialistes Jean-Marc Ayrault, parlant d'une "déclaration qui dépasse l'entendement", a demandé que Bernard Accoyer "retire ses propos et présente ses excuses". L'intéressé a alors tenté d'apaiser la polémique en affirmant à la presse que "ses propos avaient été tronqués ou déformés" et qu'ils s'appliquaient "quelle que soit la majorité qui sera en place à l’issue des prochaines échéances électorales".

"Si on laissait la France s'enfoncer dans les déficits, si on laissait la France refuser les réformes indispensables de structures dont elle a besoin, les conséquences économiques et sociales d'un tel manquement pourraient être comparables à celles d'une guerre", a-t-il expliqué. Une argumentation réfutée par Jean-Marc Ayrault, qui dans une lettre au président de l'Assemblée, a souligné que "la phrase que nous incriminons venait en conclusion d'un réquisitoire des propositions et des positions défendues par le Parti socialiste et son candidat".

"Les heures les plus sombres qu'ait traversé notre pays"

Dans une lettre de réponse à Jean-Marc Ayrault, Bernard Accoyer, jugeant à son tour "largement excessifs" les termes employés par le responsable socialiste, a répété "n'avoir jamais dit" qu'une "victoire de la gauche aux élections pourrait avoir des conséquences économiques et sociales comparables à celles d'une guerre".

Le président du Sénat Jean-Pierre Bel, lui aussi socialiste, a appelé "son homologue de l'Assemblée Nationale à plus de retenue dans les propos, car il y a des mots qui sont lourds de signification et que l'on se doit de ne pas employer dans un débat républicain". Les réactions socialistes se sont multipliées : "vision primaire et grotesque", pour Henri Emmanuelli, comportement "indigne" selon Benoît Hamon, déclaration "choquante, absurde" et "stupide", aux yeux de Laurent Fabius. Pour le président du groupe PS du Sénat, François Rebsamen, Bernard Accoyer imite "les bruits du chien". Et pour le chef de file des députés communistes, les déclarations de Bernard Accoyer "rappellent les heures les plus sombres qu'ait traversé notre pays lorsque certains proféraient 'plutôt Hitler que le Front populaire'."

Le 6 décembre 2011, Bernard Accoyer avait déjà employé le terme de "guerre" pour la crise en zone euro. "Nous sommes en réalité dans une situation dont les conséquences pourraient être comparables à celles d'une guerre", avait-il dit.

V.V. (avec AFP) - leJDD.fr

La caricature de Daniel Hue

Sarko Accoyer

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