Comment être bref (sur le nucléaire) ?
Une fois n’est pas coutume : juste quelques mots. Cette chose, le nucléaire, en cette année de honte mondiale baptisée par le dieu des Enfers Fukushima. Je ne reviens pas sur l’absolue folie de bâtir une industrie semblable, qui peut anéantir sans jamais disposer du droit inaliénable à l’erreur.
Je pense aujourd’hui au fric. À leur saint Pognon à eux, à toux ceux qui mènent le bal des affaires humaines. Même sur le terrain qui est le leur, les ingénieurs d’État - ceux des Mines - et leurs valets de la politique ont tort. J’en veux pour preuve, parmi tant d’autres, le désastre en cours sur le chantier de l’EPR - un réacteur nucléaire d’un type nouveau -, à Flamanville (Manche). Conception défaillante, grossières malfaçons, systèmes de sûreté bradés, explosion des délais de chantier, coûts fatalement augmentés. On devait ouvrir cette saloperie en 2012, ce sera au mieux en 2016. Et nous devrons payer 6 milliards d’euros pour leur incompétence, au lieu des 3 prévus (cliquer sur le lien suivant : Le_Monde_du_31/08/2011). Sera-ce à l’arrivée 9 milliards, ou 12 ? Qui oserait parier ?
Le nucléaire français, imposé en France, début 1974, à un président mourant, Georges Pompidou, est en plus du reste une gabegie. Les Ingénieurs des Mines qui nous ont entraîné dans cette folle aventure, veulent nous lancer dans celle des gaz de schiste. Avis ! Quoi qu’il en soit, le désastre financier est patent : le démantèlement des vieilles installations n’est pas provisionné, les déchets s’accumulent, la fuite en avant continue. Sans révolte, et même sans catastrophe, nous courons droit à un endettement réellement insupportable celui-là, et qui pèsera sur le sort de tous nos descendants.
Pendant ce temps, l’Allemagne de madame Merkel, menée pourtant par des politiciens de droite sans allant ni vision, décident d’arrêter le nucléaire. Ce pays, étrange à bien des égards, est en train de créer une industrie de l’avenir, réellement d’avenir. Autour du soleil, du vent, de l’habitat bioclimatique. Jamais nous ne les rattraperons. Jamais. Nos imbéciles au pouvoir ont fait un choix il y a près de quarante ans, et s’y tiennent. Tous les investissement pour l’atome, qui nous menace de mort. Et pas un sou pour d’autres formes d’énergie, sauf bien entendu le pétrole et le gaz. Ces gens sont vraiment détestables. D’ailleurs, je les déteste.