Nicolas Sarkozy & François Fillon champions du déficit public ou les rois de l'imposture

26 août 2011

Nicolas Sarkozy & François Fillon champions du déficit public ou les rois de l'imposture

Après les mesurettes annoncées, il faut se rappeler et tirer les conclusions qui s'imposent.

Rappel

22/09/2007

François Fillon, en visite vendredi en Corse pour la première fois depuis son arrivée à Matignon, a affirmé "être à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite", avant de préciser quelques heures plus tard qu'il s'agissait d'une "image". Il a dit que si la France était une entreprise, un ménage, elle serait en cessation de paiement". La France "s'endette, et il faut que tous les Français prennent conscience qu'il est temps de mettre un terme à des solutions de facilité qui ont été employées depuis 25 ans et qui placent notre pays dans une position de faiblesse", a-t-il ajouté. M. Fillon a répété son engagement de "ramener le budget de l'Etat à l'équilibre avant la fin du quinquennat". Sinon, a-t-il mis en garde, "on ne pourra rien bâtir de solide".

26/09/2007

François Fillon a dévoilé mardi une partie du projet de budget 2008, qui prévoit un déficit de l'Etat de 41,7 milliards d'euros.

25/03/2008

« Le montant des déficits publics de la France en 2007 "sera sans doute un peu supérieur aux 2,4%" du produit intérieur brut (PIB) "initialement prévus" », annonce le Premier ministre François Fillon dans un entretien paru ce 25 mars 2008 dans L'Express

02 & 03/10/2008

A Antibesdevant les députés et sénateurs de l’UMP, François Fillon a confirmé son objectif d'un déficit public "proche de zéro" en 2012.

« Bien sûr » a-t-il indiqué, « la tâche est difficile. Mais ce n'est pas parce que la conjoncture n'est pas favorable qu'il faut baisser les bras. Nous ne renonçons pas à notre objectif.»

La dette publique française a explosé depuis l’élection du président Sarkozy. En 2006, l’endettement de la France, au sens donné par le traité de Maastricht, s’élevait à un peu plus de 1.152 milliards d’euros, soit environ 64% du produit intérieur brut (PIB). A la fin du premier trimestre 2011, rappelle l’institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ce chiffre atteignait 1646,1 Md€, soit 84,5% du PIB.

Dit autrement, la dette tricolore s’est gonflée de près de 500 Md€, en 5 ans. Et la crise économique a bon dos. Dans le rapport qu’elle a consacré, en juin, à l’état des finances publiques, la Cour des comptes chiffre à 38% du déficit public la part attribuable aux conséquences de la récession, soit environ 2,7% du PIB.

François Fillon a poursuivi les travaux d’excavation budgétaire entrepris par ses prédécesseurs.

Les critères de convergence, dits de Maastricht, limitent à 3% le taux de déficit (par rapport au PIB) et à 60% du PIB le niveau de la dette. Des niveaux terriblement éloignés de la réalité française : un déficit public de 7,1%, en 2010, et une dette publique estimée par l’Insee à 82,3% du PIB.

François Fillon espère réaliser, entre 2011 et 2012, une douzaine de milliards d’euros d’économies. Ce qui est très faible au regard des efforts que vont consentir les Italiens, l’an prochain: 45 Md€.