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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
24 mars 2010

Taxe carbone, Nicolas Sarkozy «si on ne le fait pas, on n'est pas honnête» - François Fillon a annoncé mardi 23 mars son abandon

(20/08/2009) Le Premier ministre François Fillon a annoncé jeudi, lors d'un déplacement dans les Côtes d'Armor, que la taxe carbone, qui est "un moyen de lutter" contre le réchauffement climatique, sera "mise en œuvre". "Je rappelle que la taxe carbone, qui est en réalité un moyen de lutter contre les émissions de carbone qui participent au réchauffement de la planète, est un engagement qui a été pris par l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle de 2007 et donc naturellement nous mettrons en œuvre cette politique".

(10/09/2009 – Lutte contre le changement climatique [Artemare – Ain] discours de Nicolas Sarkozy) « Lorsque j’étais candidat à la présidentielle, M. Nicolas Hulot et ses amis nous ont fait signer à tous les candidats à la présidentielle, tous, un pacte mais la signature, c’est une valeur.

Il y avait les deux premiers engagements, je m’en souviens très bien, le premier, c’est faire un grand ministère de l’environnement, le numéro deux du gouvernement. C’est fait.

Le deuxième, c’était la création de la taxe carbone. Je ne comprends pas comment on peut avoir signé le pacte de Nicolas Hulot au printemps de 2007 et aujourd’hui renier sa parole et ne pas faire ce que l’on a dit que l’on ferait. Je l’ai signé. Je le fais. C’est une question d’honnêteté. Si l’on ne le fait pas, on n’est pas honnête.

La démocratie républicaine et parlementaire ne peut pas continuer à fonctionner avec des gens qui ne respectent pas la signature qu’ils ont donnée. J’ai donné ma signature. Je le fais.

A entendre certains, j’ai le sentiment que je n’ai pas signé le même document. Toujours pareil, avant les élections on dit tout et après, on fait le contraire de tout. Moi je veux faire après les élections ce que j’avais dit que je ferai avant».

(Toujours en septembre 2009, à l'occasion d'une rencontre à l'Elysée avec des députés UMP), le chef de l'Etat avait déclaré, selon des témoins : «Cette taxe provoque des débats et c'est normal. C'est une grande réforme comme la décolonisation, l'élection du président de la République au suffrage universel, l'abolition de la peine de mort et la légalisation de l'avortement».

(23/03/2010) François Fillon a annoncé, mardi 23 mars, aux députés UMP l'abandon du projet de loi portant sur une contribution climat énergie, plus connue sous le nom de taxe carbone. Selon plusieurs participants à la réunion, le premier ministre a indiqué que cette taxe devait être européenne "pour ne pas plomber la compétitivité" des entreprises françaises.

Corbillard

Le premier ministre s'exprimait à huis clos devant des députés de l'UMP réunis dans un salon du Palais Bourbon. Selon le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, le but de cette réunion est de "crever l'abcès" après la lourde défaite de la majorité lors des régionales. Lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion, Jean-François Copé a confirmé que la taxe carbone ne serait pas mise en œuvre en France le 1er juillet 2010, comme l'avait pourtant assuré le gouvernement. "S'il n'y a pas d'accord européen avant le 1er juillet, ça se fera plus tard", a-t-il expliqué. Or la conclusion d'un accord européen sur l'introduction d'une taxe communautaire est jugée illusoire par les diplomates.

Adoptée par le Parlement puis censurée par le Conseil constitutionnel à la toute fin de l'année 2009, la loi instaurant la taxe carbone a été largement critiquée par les membres de la majorité. Certains l'ont même désignée comme l'une des causes de la déroute de la majorité aux élections régionales.

Dans un entretien au Figaro Magazine à la veille du premier tour des régionales, le président Nicolas Sarkozy avait laissé présager un changement de calendrier sur la taxe carbone, dont la première mouture a été recalée par le Conseil constitutionnel. «Nous n’imposerons pas à nos industriels des contraintes si, dans le même temps, on autorise les importations venant de pays qui ne respectent aucune des règles environnementales à inonder nos marchés», avait dit le chef de l’Etat.

Réagissant à l'annonce de l'abandon de la taxe carbone, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, a déclaré à l'AFP «Je suis désespérée de ce recul, désespérée que ce soit l'écolo-scepticisme qui l'emporte». «Je ne suis pas en phase avec cette décision», a-t-elle ajouté.

A l'inverse, le patronat français a manifesté son soulagement. «Nous sommes soulagés, notamment pour toute l'industrie qui n'aurait pas supporté ce nouveau handicap de compétitivité», a expliqué Mme Parisot (MEDEF) dans un communiqué. «Nous avons su convaincre», a-t-elle ajouté.

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