7 octobre 2015
Sommée de s’excuser pour ses propos sur la « race blanche », Morano dénonce « une cabale »
Le Monde le 6 octobre 2015 à 20h49
La commission nationale d’investiture des Républicains doit se réunir mercredi soir pour décider du sort de l’eurodéputée aux régionales de décembre.
Nicolas Sarkozy offre un dernier sursis à Nadine Morano. Le président des Républicains (LR) a demandé mardi 6 octobre à la députée européenne d’exprimer des « regrets » pour avoir dit que la France était « un pays de race blanche », auquel cas elle pourrait conserver son investiture régionale en Meurthe-et-Moselle.
Au cours d’un bureau politique assez houleux, Jean-François Copé a pris la défense de Mme Morano pour dénoncer une mauvaise jurisprudence. L’intéressée a continué pour sa part de dénoncer une « cabale » menée contre elle et a rappelé qu’elle avait toujours défendu M. Sarkozy, notamment lors de la polémique qu’il avait déclenché en comparant le phénomène migratoire à une fuite d’eau.
« Stupide, faux et gênant »
Plus tôt, lors d’une réunion du groupe des Républicains à l’Assemblée, l’ancien chef de l’Etat avait de nouveau pris ses distances avec Mme Morano, qui a longtemps été un de ses plus fidèles soutiens. « La France n’est pas une race. Le dire, ce n’est pas une opinion, c’est une bêtise », a-t-il déclaré devant les députés, ajoutant, implacable : « C’est stupide, faux et gênant ».
La commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains doit se réunir mercredi soir pour décider du retrait de l’investiture régionale de l’ancienne ministre. Elle-même vice-présidente de la CNI, Nadine Morano ne sera pas présente à cette réunion.
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