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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
26 juin 2015

Migrants : l'UE renonce aux quotas obligatoires et opte pour le volontariat

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Les États membres de l'UE sont parvenus vendredi à un accord "modeste" sur la crise des migrants. Les 28 ont décidé de répartir les réfugiés arrivés en Grèce et en Italie sur la base du volontariat, en abandonnant l'idée des quotas obligatoires.

Après sept heures de débats houleux, les représentants des pays de l'Union européenne ont arraché dans la douleur, vendredi 26 juin, un accord sur l’accueil de 60 000 demandeurs d’asile au sein leurs frontières. Réunis à Bruxelles, les 28 devaient s'entendre sur le sort de 40 000 réfugiés, en Italie et en Grèce depuis le 15 avril, et de 20 000 autres personnes réfugiées hors des frontières de l'UE.

Peu avant trois heures du matin, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE ont d’abord abandonné l’idée de quotas obligatoires pour ces réfugiés, faute de consensus. Préconisée par la Commission européenne, cette proposition prévoyait des quotas pour la répartition sur deux ans des demandeurs d'asile réfugiés en Italie et en Grèce, afin de soulager ces deux pays.

Cette question avait déclenché une vive opposition, notamment de la part de la Slovaquie, la Hongrie, la République tchèque ou encore la Pologne.

"Efforts modestes"

Les 28 ont par ailleurs décidé d'organiser la répartition de l'accueil des réfugiés sur la base du volontariat, sous la pression de ces mêmes pays.

En résumé, l'accord stipule que les dirigeants de l'UE "donnent leur accord à la relocalisation sur deux ans de 40 000 personnes arrivées en Italie et en Grèce et ayant besoin d'une protection provisoire, et à la réinstallation de 20 000 réfugiés". Il n'impose aucune obligation, contrairement à ce que demandait la Commission européenne, mais la formule vaut engagement contraignant, a-t-on expliqué de source européenne.

Après la fin des débats, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est montré dépité. "Vu l'ampleur du phénomène, donner une perspective de vie à 60 000 personnes est un effort modeste. Cela prouve que l'Europe n'est pas à la hauteur des principes qu'elle déclame", a-t-il déploré.

"La discussion a été longue et a connu des moments de tension bien légitimes", a pour sa part reconnu le président français François Hollande.

Coup de colère de Renzi

Les débats ont en effet été marqués par un retentissant coup de colère lancé par le président du Conseil italien Matteo Renzi, partisan d'une solidarité européenne renforcée. "Ou vous êtes solidaires, ou vous ne nous faites pas perdre notre temps", a-t-il lancé, selon un récit des débats fait à la presse. Le chef du gouvernement italien a ainsi tancé ses collègues sur leur peu d'entrain à soutenir un plan censé répondre à l'urgence de la tragédie des migrants en Méditerranée.

"Si l'Europe est un lieu ou nous ne parlons que de budget, ce n'est pas l'Europe à laquelle nous avons pensé lorsque nous l'avons créée en 1957 à Rome", a-t-il ajouté par la suite à l'AFP.

Plus de 100 000 personnes sont clandestinement entrées dans l'UE depuis le début de l'année, par la Méditerranée ou par la Turquie, selon l'agence européenne Frontex. Plus de 60 000 sont arrivés en Italie après une périlleuse traversée de la Méditerranée.

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