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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
17 juin 2015

Six mois de prison avec sursis requis contre Faurisson pour négationnisme

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Figure de proue du révisionnisme en France, il est poursuivi pour avoir affirmé «je ne crois pas aux chambres à gaz» dans un portrait-entretien intitulé «Un homme, Faurisson».

Le parquet a requis six mois de prison avec sursis et 10 000 € d’amende contre Robert Faurisson, mardi 16 juin, pour des propos négationnistes que le prévenu a revendiqué à la barre du tribunal correctionnel de Paris.

M. Faurisson, 86 ans, était poursuivi pour ses propos dans un portrait-entretien intitulé «un homme, Faurisson», diffusé notamment sur deux sites internet dont les responsables présumés étaient également poursuivis.

«Je continuerai d’enfreindre la loi»

Interrogé sur les propos en cause («je ne crois pas aux chambres à gaz nazies», «la prétendue chambre à gaz», ou encore «totale bouffonnerie»), M. Faurisson a répété : «Il n’a existé aucun camp d’extermination, il a existé des camps de concentration, des camps de travail, et il n’y a pas eu d’extermination, c’est tout à fait clair».

Dénonçant la loi Gayssot réprimant la contestation du génocide juif, qualifiée de «loi pour moi, lex Faurissonia», il a asséné : «Je sais que j’enfreins la loi, je continuerai d’enfreindre cette loi, de résister à la force injuste de la loi, vous pouvez m’envoyer en prison». «Mes écrits révisionnistes font déjà 7 volumes, ils en feront 10», a-t-il ajouté.

A la présidente qui lui demandait si «Il n’y a pas eu de chambres à gaz à Auschwitz ni ailleurs, c’est bien ce que vous voulez dire», il a répondu «parfaitement», avant de se dire «stupéfait» que seules deux condamnations préalables figurent à son casier judiciaire, car «(il en a) au moins douze».

«Deuxième mise à mort»

La procureure, estimant les faits «parfaitement constitués», a dénoncé «le contexte de haine qui continue à se répandre par ces propos révisionnistes», qui sont «une insulte, une injure, une deuxième mise à mort» pour les victimes ou leurs descendants.

Elle a par ailleurs réclamé 5 000 € d’amende contre chacun des deux prévenus accusés d’avoir mis en ligne les vidéos.

La défense de M. Faurisson, tout en reconnaissant «le délit constitué et reconnu», a plaidé la relaxe sur des points techniques de droit. Le défenseur du premier prévenu poursuivi pour avoir mis le reportage en ligne, et par ailleurs auteur du film, a plaidé la relaxe, assurant qu’il avait été diffusé par quelqu’un d’autre impliqué dans la réalisation suite à un différend. Celui du second a aussi plaidé la relaxe, au nom de la «liberté de publier une œuvre libre sur un homme libre». Le jugement sera rendu le 15 septembre.

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