Les Républicains : "Changer le nom d'un parti ne gomme pas les divisions et les haines
Les sifflets adressés à Alain Juppé et François Fillon lors du congrès fondateur des Républicains passent mal dans la presse.
Nicolas Sarkozy moins triomphateur qu'annoncé, Alain Juppé revigoré et des huées qui passent mal : le congrès fondateur des Républicains est passé au crible dans la presse de ce lundi 1er juin.
Les sifflets adressés à Alain Juppé et François Fillon, concurrents de Nicolas Sarkozy dans la course à la primaire pour présidentielle de 2017, sont jugés sévèrement par les éditorialistes.
"Huées inconvenantes" condamnées par Pierre Fréhel dans "Le Républicain lorrain". Leurs auteurs, "au souci d'unité qu'affichait leur héros" Nicolas Sarkozy, "ont répondu par une forme de sectarisme qui augure mal de la suite", estime Bruno Dive dans "Sud-Ouest".
Pour l'éditorialiste du quotidien nancéien, "Alain Juppé boit du petit-lait" car "cela lui permet de dénoncer le 'sectarisme et le vocabulaire excessif' de son rival".
D'une manière générale, les challengers de Nicolas Sarkozy sont ragaillardis par cet épisode. "Les huées et les sifflets qui les ont accueillis auraient d'ailleurs plutôt tendance à renforcer leur détermination à aller au combat de la primaire", assure Patrice Chabanet du "Journal de la Haute-Marne".
C'est pourquoi, "Nicolas Sarkozy ne sort pas en triomphateur d'un congrès fondateur moins enthousiaste qu'annoncé", analyse Pierre Fréhel dans le "Républicain lorrain".
"A la fin des fins, les électeurs de l'opposition trancheront", rappelle Paul-Henri du Limbert dans "Le Figaro", adressant cette mise en garde : "Ils ne comprendraient pas que la compétition se réduise à une querelle de personnes ou à une bataille d'écuries".