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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
27 mars 2015

A Perpignan, Nicolas Sarkozy tente de charmer une dernière fois les électeurs du FN

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Lors d'un meeting à Perpignan, à moins de trois jours du second tour des élections départementales, le président de l'UMP ne change pas de stratégie.

A moins de trois jours du second tour des élections départementales, hors de question de changer de stratégie. Jeudi 26 mars, à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Nicolas Sarkozy a réutilisé son triptyque devenu habituel depuis le début de la campagne : dénoncer les «mensonges» de François Hollande, définir sa vision d’une République assimilatrice qui défend un «mode de vie» et appeler au vote utile pour contrer le système «FNPS». «A ceux qui en ont assez des charges, je leur dis : il y a deux personnes qui veulent le smic à 2 000 €, c’est M. Mélenchon et Mme Le Pen. Aimez avec votre cœur mais réfléchissez avec votre tête !», a lancé l’ancien président de la République en s’adressant aux «commerçants, aux artisans, aux retraités» tentés par le vote Front national (FN).

Pour son dernier meeting de campagne, le premier en commun avec Jean-Christophe Lagarde, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), M. Sarkozy a donc ciblé une nouvelle fois la présidente du Front national, «complice» de l’arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012. A l’époque, Marine Le Pen avait refusé de choisir entre le candidat socialiste et le président de la République sortant. Le président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) sait que la vague bleue attendue, dimanche 29 mars, peut être atténuée par la poussée du FN. Pour ce second tour, les binômes de droite se retrouvent en effet en duel face à l’extrême droite dans 538 cantons (682 duels face à la gauche) et dans 256 triangulaires où sont présents des candidats frontistes. L’UMP a donc dû pendant des semaines mener une campagne contre le Parti socialiste sans oublier de cibler l’extrême droite.

Une ligne qui aurait freiné le FN

A chacun de ses meetings, Nicolas Sarkozy a déroulé le même discours pour tenter d’attirer à nouveau les électeurs frontistes. Il critique d’abord une immigration pas assez contenue. «Nous n’avons plus de travail, plus d’argent et plus de logements à distribuer. (…) Dès que nous accueillons une vague, une autre arrive», a-t-il répété jeudi. Souvent, il s’adresse aux Français ruraux qui «se sont sentis abandonnés» alors que «l’on déversait des milliards dans les quartiers» avant de défendre un «mode vie transmis par nos parents» et qui serait protégé par l’assimilation. «On est prêts à accueillir de nouveaux Français, mais c’est ceux qu’on accueille qui doivent s’adapter», a-t-il expliqué. A chaque fois, le président de l’UMP évoque la question de l’islam qui ne doit pas se vivre «dans les caves et les garages», car dans notre pays «ce sont les religions qui s’adaptent à la République, pas la République qui s’adapte à la religion».

Des passages très applaudis par les militants, comme jeudi soir, dans les Pyrénées-Orientales, un département où l’UMP est dépassé par le FN. Ici, les binômes frontistes ont accédé au second tour dans seize des dix-sept cantons. L’entourage de Nicolas Sarkozy estime que cette ligne a freiné la dynamique du FN. Depuis quelques jours, la question du Front national a en tout cas continué à animer la campagne de l’entre-deux-tours. Les socialistes ont fait pression sur l’UMP. Manuel Valls a ainsi parlé de «faute politique et morale» au sujet des candidats de droite qui ne se retiraient pas des triangulaires où ils ont terminé en troisième position pour faire barrage au FN.

Cimentée par la perspective de la conquête de nombreux départements, l’UMP ne s’est pas désunie. Dans l’Aisne et dans le Gard, certains candidats de droite ont préféré se retirer pour faire barrage au FN, mais cela n’a pas provoqué de remous, seulement quelques moqueries de la part de Brice Hortefeux, conseiller de M. Sarkozy, évoquant des «tartemuches». Les dirigeants du parti de la rue de Vaugirard ne se sont pas non plus déchirés sur la question du ni-ni, qui avait enflammé le bureau politique après le premier tour de la législative partielle du Doubs début février. Hostile à cette stratégie, Alain Juppé a écrit sur son blog qu’il respectait la consigne du parti. Quelques voix se sont tout de même élevées. Le maire UMP de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a ainsi appelé à voter «front républicain» et a qualifié dans un tweet le ni-ni de «manque de courage politique».

Avant le second tour, Nicolas Sarkozy a, lui, mobilisé tout en se tournant vers les abstentionnistes qu’il a appelé à venir voter, sinon «cela revient à être dans une voiture sans donner son avis sur le conducteur». Dimanche, chaque voix comptera.

Le commentaire de Daniel Hue le Crouycien

"Sarkozy a donc ciblé une nouvelle fois la présidente du Front national, «complice» de l’arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012. A l’époque, Marine Le Pen avait refusé de choisir entre le candidat socialiste et le président de la République sortant".

En apparence, Marine Le Pen à l'époque avait fait le choix du "NI-NI", ce que vient de dénoncer Sarkozy, mais n'est-ce pas exactement ce qu'il fait aujourd'hui ? Il sera «complice» et instigateur du résultat du 2ème tour le 29 mars. Il se fout de la gueule des Français !!!

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