Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
23 février 2015

La rémunération du patron de Sanofi fait polémique

Logo Les Echos

Olivier Brandicourt touchera 4 millions d’euros de bonus de bienvenue. Une pratique qui irrite les syndicats et le gouvernement.

Aujourd’hui, pour s’offrir le patron d’un grand groupe pharmaceutique il faut débourser entre 2 et 4 millions d’euros. C’est ce qui ressort de l’officialisation des conditions d’embauche d’Olivier Brandicourt à la tête de Sanofi. Ce dernier va en effet toucher 2 millions d’euros à sa prise de fonction en avril et 2 millions supplémentaires en janvier 2016. S’ajoutent à ce bonus une rémunération fixe de 1,2 million par an et une rémunération variable représentant de 150 à 250 % de la rémunération fixe ainsi qu’une rémunération en actions.

Ces montants ont fait grincer des dents l’exécutif. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, s’est étonné que, dans un monde qui encense la prise de risque, on soit «assuré d’une rémunération sans commune mesure avant même d’avoir pris la tête de l’entreprise». Appelée à réagir sur le sujet, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a qualifié cette rémunération de «pas normale du tout» et appelé à «la décence».

Choquant pour la CFDT, scandaleux pour la CGT

Cette annonce a aussi fait bondir les syndicats. «Choquante» pour Stéphane Galiné (CFDT), elle est qualifiée de «scandaleuse» par Thierry Bodin (CGT) «au regard de ce que vivent les salariés et chômeurs dans ce pays».

«On est dans un contexte de concurrence internationale, explique-t-on chez Sanofi. Pour convaincre le nouveau directeur général de quitter son précédent employeur , il fallait compenser les avantages auxquels il a du renoncer chez Bayer». Rien de nouveau d’ailleurs sous le soleil, puisque Chris Viehbacher avait lui aussi bénéficié en 2008 d’un bonus d’arrivée de 2,2 millions d’euros et d’une indemnité en actions au-delà de sa rémunération fixe de 1,2 million et d’une rémunération variable représentant 150 à 250% du fixe.

Autre élément de comparaison : l’arrivée en 2012 de Pascal Soriot à la tête d’AstraZeneca, un groupe de dimension équivalente. A l’époque, ce dernier avait perçu 991.000 livres (1,35 million d’euros) de bonus d’arrivée en plus de son salaire fixe de 1,1 million de livres (1,49 million d’euros) et l’équivalent de 360.000 € en actions. Conclusion : ou bien le marché s’est tendu ou bien les conditions du départ de Chris Viehbacher de Sanofi ont rendu le poste moins attractif.

Publicité
Publicité
Commentaires
Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 841 958
Publicité