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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
28 novembre 2014

Sarkozy, à bobards toute

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Mon président

L’ex-chef de l’Etat, largement favori pour reprendre la tête de l’UMP samedi, enchaîne les mensonges, battus et rebattus.

La scène se déroule lors du meeting de Bordeaux, le 22 novembre. A la tribune, Nicolas Sarkozy est lancé dans un hommage à son propre bilan, à ses réformes, à son courage. Il dit : «J’avais demandé à Xavier Bertrand de faire le service minimum dans les transports en commun. Nous n’avons pas reculé ! Le service minimum existe ! Et quand il y a grève, vous ne vous en rendez pas compte !» Murmures dans la salle. Quiconque s’est retrouvé en rade un jour de mouvement social dans les transports sait que la loi d’août 2007, improprement appelée «service minimum», n’empêche ni perturbations ni trains supprimés.

Au premier rang, Alain Juppé et Michèle Alliot-Marie échangent un petit mot, amusés. Nathalie Kosciusko-Morizet esquisse un demi-sourire puis une moue dubitative qui semble vouloir dire : «Il pousse le bouchon un peu loin». Nicolas Sarkozy mesure le flottement, et s’en sort en ajoutant une deuxième fanfaronnade à la première : «Evidemment, quand je suis président de la République.» Tout Sarkozy est dans cette scène. La posture matamore. Le discours dopé à la mégalo. Et ce lien si distendu qu’il entretient avec la vérité, qui en fait un spécimen si singulier dans le paysage politique.

Faux départ. En 2012, la rubrique Désintox avait lancé le «bobaromètre», censé mesurer le niveau de mensonges des candidats à l’élection présidentielle. Au bout de six semaines, nous avions dû arrêter : Sarkozy avait tué le concours. Un faux départ et un vrai retour plus tard, le revoilà sur l’estrade politique. On le dit fatigué et sans envie ? Le flot des bobards, lui, reste aussi tumultueux qu’aux plus belles heures.

Depuis le premier meeting à Lambersart (Nord) fin septembre, Désintox a suivi pas à pas, mot à mot, Nicolas Sarkozy, et livre ce jour l’intégrale de deux mois de bobards.

Chiffres bidons, récits héroïques, citations inventées de toutes pièces pour railler l’adversaire. Nicolas Sarkozy raconte la politique comme on conte une histoire. Et l’histoire, dont il est immanquablement le héros, doit être belle, l’adversité féroce, l’issue glorieuse. La CGT a appelé à voter contre lui en 2012 ? Sarkozy dit que «tous les syndicats ont appelé à le faire battre». Et tant pis si la CFDT, l’Unsa ou FO s’étaient refusés à donner des consignes de vote. François Hollande avait promis de sanctuariser le budget de la Culture, qui a en fait baissé de 5% ? Sur scène, Sarkozy raconte que le budget a diminué de 30% et que Hollande avait promis de le «doubler».

Dénégations. L’outrance est la norme. Les militants adorent. Et comme Nicolas Sarkozy se moque comme d’une guigne d’être corrigé par la presse, il remettra le couvert le lendemain. Ça fait des années que ça dure. Certains des bobards entendus ces dernières semaines fêteront bientôt leurs 10 ans. Nicolas Sarkozy répète depuis 2007 que «50% des crimes et délits sont le fait de 5% des délinquants». En dépit de dénégations de tous les spécialistes, y compris de l’Observatoire national de la délinquance qu’il a lui-même créé. Mais avec le temps, on jurerait qu’il a fini par le croire.

Par Cédric Mathiot

Le commentaire de Daniel Hue le Crouycien

Pour celui qui ne l'aime pas, ce doit être un vrai plaisir de s'asseoir dessus !!!

La Caricature de Daniel Hue

Petits mensonges entre UMP

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