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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
7 octobre 2014

Bygmalion : "Difficile de penser que Sarkozy n'était au courant de rien"

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Pour la première fois depuis sa mise en examen, Bastien Millot, l'un des protagonistes de l'affaire Bygmalion, se confie à L'Express. Il dit ses vérités sur le financement de la campagne 2012 de l'ancien président, sur François Fillon et sur Jean-François Copé.

Bastien Millot 02

[Exclusif] Pour la première fois, il parle. Bastien Millot a choisi de s'expliquer dans L'Express. Quelques jours après sa mise en examen, le cofondateur de Bygmalion désormais avocat, revient longuement sur l'affaire qui secoue l'UMP et gâche le retour de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy. Les soupçons - et les sommes d'argent - évoqués sont lourds. Plus de 18 millions d'euros auraient été illégalement affectés à sa campagne présidentielle en 2012, grâce à une double facturation mise en place à la demande de la direction de l'UMP avec la complicité de Bygmalion. 

Dès la rentrée, l'enquête s'est accélérée au fil des interpellations policières. Le domicile de Bastien Millot dans l'Aisne a été perquisitionné, le 29 septembre. A Paris, devant les enquêteurs, il a nié avoir eu connaissance d'un quelconque système comptable frauduleux. Guy Alvès, dirigeant de Bygmalion, affirme le contraire. Il assure avoir averti son associé et ami, même s'il n'en précise pas les circonstances. 

Lors de leur confrontation devant les magistrats instructeurs, les deux hommes ont maintenu leurs positions, comme le confirment leurs avocats, Mes Patrick Maisonneuve et Florence Rault. Guy Alvès parle notamment d'une intervention de Bastien Millot auprès de Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne de Sarkozy, pour obtenir le paiement de 4 millions d'euros encore dus à Bygmalion. Millot conteste la réalité de cet épisode. Event & Cie, la filiale de Bygmalion, gérait la campagne, explique-t-il. Lui-même, proche de Jean-François Copé, et fort éloigné de la galaxie sarkozyste, dit s'être tenu à distance. Il signale, en outre, que sur les 2 à 2,5 millions de bénéfices encaissés par Event, il n'a pas touché un euro. 

Qui était au courant de l'existence de ce système frauduleux ? Nicolas Sarkozy pouvait-il tout en ignorer ? C'est aujourd'hui l'une des questions clefs de l'instruction conduite par les juges Serge Tournaire, Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, où six personnes sont déjà mises en examen. Lors de son entretien sur France 2, le 21 septembre, l'ex-chef de l'Etat avait décliné toute responsabilité. Il disait même n'avoir entendu parler de Bygmalion qu'après sa défaite. Une affirmation qui laisse Bastien Millot pour le moins sceptique... 

Vous voici désormais mis en examen dans l'enquête liée à des soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 avec la complicité de Bygmalion. Maintenez-vous n'avoir jamais été informé de la double comptabilité de l'agence de communication dont vous êtes l'un des fondateurs, au bénéfice du candidat ?

Je le maintiens catégoriquement, comme je l'ai fait devant les juges et les enquêteurs. Je n'ai jamais été avisé d'une quelconque facturation litigieuse avec l'UMP dans le cadre de la campagne présidentielle. Je n'ai participé à aucune réunion, à aucun moment, sur les dépenses de campagne ou leur répartition. Je suis donc totalement étranger à cette affaire. 

Pourtant, votre associé, Guy Alvès, a assuré aux enquêteurs que vous étiez parfaitement au courant...

Guy Alvès est un ami de longue date, contre lequel je n'ai aucun esprit d'animosité. Nous avons fondé ensemble cette entreprise. Mais je suis tout à fait formel : personne ne m'a jamais informé ni alerté sur cette affaire. 

Comment expliquez-vous que personne ne vous ait prévenu au sein de Bygmalion, ou bien à l'UMP, où vous n'étiez pas tout à fait un inconnu ?

J'ai été de manière tout à fait surprenante, et la presse s'en fait régulièrement l'écho ces dernières années, souvent présenté comme étant placé sur une "liste noire" par l'ancien président Sarkozy. Cela remonte à l'époque où je travaillais aux côtés de Jean-François Copé, entre 1995 et 2005. Il y avait régulièrement des tensions très fortes entre les deux hommes, dont j'ai été plusieurs fois une sorte de victime collatérale. Bref, il n'était un secret pour personne que je n'avais aucune proximité avec Nicolas Sarkozy. Dans ces circonstances, comment imaginer que quelqu'un ait eu l'idée absurde de m'associer à un acte si grave concernant sa campagne ? Cela n'a aucun sens. 

Comment Guy Alvès, qui était votre associé et n'a rien à voir avec Nicolas Sarkozy, peut-il ne vous avoir rien dit ?

Je n'avais aucun mandat social et aucune responsabilité exécutive au sein de la filiale de Bygmalion, Event & Cie, qui a organisé les meetings de Nicolas Sarkozy. Je n'étais en rien impliqué dans sa campagne. Je n'ai été signataire d'aucun devis, d'aucune facture. Et je tiens à le dire avec force : si j'avais été sollicité pour couvrir un acte illégal, j'aurais à coup sûr alerté la justice. Il n'y avait chez moi aucune volonté de torpiller mon entreprise. Je n'ai pas un tempérament suicidaire ! Devant un tribunal, nous n'aurions eu aucune difficulté à nous faire payer les factures légalement dues à Event & Cie. Evidemment, cela aurait posé un problème majeur dans la campagne du candidat. Avec des conséquences politiques immédiates.

Sarko 28

Et Jérôme Lavrilleux, le directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, principal maître d'oeuvre de ses meetings ?

Jérôme Lavrilleux fait partie de mes proches amis. Il connaissait donc parfaitement l'état de mes relations avec Nicolas Sarkozy et son entourage. Il a fait le choix de ne jamais me parler de cette campagne. Il a d'ailleurs lui-même rappelé que je n'y avais joué absolument aucun rôle, ce que personne ne conteste.

Jérôme Lavrilleux aurait menacé d'une moindre implication de l'UMP si Event & Cie n'était pas prestataire exclusif : vrai ?

De qui se moque-t-on avec ce genre d'arguments? Event & Cie n'a jamais été le prestataire exclusif de la campagne. Le candidat et son entourage choisissaient librement leurs prestataires, et si, au final, ils ont fait travailler la filiale de Bygmalion à plus de 40 reprises, c'est bien qu'ils en étaient pleinement satisfaits !

Bygmalion, via Event & Cie, était au coeur de la campagne, il est difficile de croire que vous ne vous y êtes pas intéressé...

Depuis que cette affaire est sur la place publique, certains tentent de manière pathétique de faire comme si le groupe Bygmalion travaillait seul sur la campagne de Nicolas Sarkozy. En réalité, des dizaines de sociétés ont été payées pour du conseil politique, des sondages, des déplacements, des frais d'imprimerie, etc. Quel est le montant de ces factures ? Qui parmi ces sociétés travaillait également pour l'UMP ? Et pourquoi personne n'en parle ? Je m'interroge. Rien que dans le domaine de l'organisation des meetings, il y avait de très nombreux sous-traitants et un autre prestataire important, Agence Publics. Il y a donc un circuit de responsabilité à mettre au jour. Je l'ai dit en sortant du bureau des juges : j'ai le sentiment que Bygmalion et Event sont un arbre un peu facile destiné à cacher une forêt beaucoup plus sombre. Et ce, alors même que la justice enquête depuis longtemps sur une autre campagne du candidat Sarkozy, celle de 2007.

N'avez-vous eu jamais de soupçon de dysfonctionnement ?

Non. Quand la campagne de 2012 a démarré, j'ai indiqué d'emblée aux collaborateurs d'Event que je ne m'y impliquerais ni de près ni de loin. Et, le 24 avril 2012, quand je constate que la machine s'emballe, que les meetings se multiplient, j'ai pris mes responsabilités de président de la société mère à l'égard de sa filiale. J'ai rappelé dans un e-mail destiné aux dirigeants d'Event - que j'ai remis aux enquêteurs - les règles comptables en vigueur, comme la nécessité d'obtenir des validations écrites des devis et des bons de commande, y compris dans un contexte d'urgence. On m'a répondu qu'il n'y avait pas de problème particulier. Je n'avais aucune raison de ne pas le croire. 

Il est aussi question d'une réunion dans votre bureau en novembre 2012.

Je n'en ai aucun souvenir. Je rappelle que je ne suis pas personnellement actionnaire d'Event, et que je n'ai jamais touché le moindre dividende chez Bygmalion. En ce qui concerne les protagonistes du dossier, je ne connais pas l'ex-directrice financière de l'UMP, Fabienne Liadzé, et je n'ai déjeuné que deux fois dans ma vie avec Eric Cesari [NDLR : ancien directeur général du parti choisi par Sarkozy en 2008]. Certains journaux ont dit qu'on avait aussi retrouvé les initiales "BM" dans l'agenda de Jean-François Copé, plusieurs vendredis à 18 heures. Ayant été son directeur de cabinet à la mairie de Meaux, je sais d'expérience que ce jour et cet horaire correspondent au bureau municipal, en abrégé le BM ! Cela n'a donc rien à voir avec moi. 

Nicolas Sarkozy explique que, président toujours en exercice, il n'avait pas le temps de "regarder les contrats des sociétés qui travaillaient pour faire les meetings et les décors".

Rappelons quelques évidences : une campagne se déroule au bénéfice d'un candidat et sous sa responsabilité. C'est lui qui nomme un directeur de campagne. Ce dernier doit assurer le relais entre le candidat et ses équipes et lui rendre des comptes au fil de la campagne. Mais c'est bien le candidat lui même qui signe le compte de campagne à la fin, avec une responsabilité légale et financière. Il est donc difficile d'imaginer qu'il l'ait signé sans regarder. 

Bastien Millot 03

"J'ai appris le nom de Bygmalion plusieurs semaines après la campagne présidentielle", affirme Nicolas Sarkozy sur France 2, le 21 septembre. Vous ne le croyez donc pas ?

Je n'ai jamais rencontré Nicolas Sarkozy entre 2005 et 2012. Et, comme je vous l'ai dit, je n'ai pas participé à sa campagne. Mais tout cela est quand même surprenant ! Prenons juste un exemple: quand vous regardez certaines images télévisées des meetings, on aperçoit un homme qui accompagne le candidat Sarkozy jusqu'à la tribune, en le guidant. Cet homme, c'est Franck Attal, le directeur d'Event & Cie! Le candidat l'a donc forcément vu à de nombreuses reprises. En outre, il serait naïf de croire que les questions financières d'une campagne présidentielle échappent totalement à un candidat, quel qu'il soit.  

Tout le monde peut comprendre que 44 meetings organisés dans la précipitation, cela coûte bien plus cher que les quatre meetings initialement prévus. Je constate également que, parmi les responsables de la campagne du président sortant, certains, dont son expert comptable, avaient lancé par écrit des alertes. L'emballement des dépenses suscitait visiblement de l'inquiétude. La vérité, c'est que le train était lancé à toute vitesse et que personne n'a su l'arrêter. Même vu de l'extérieur, difficile de penser que Nicolas Sarkozy n'était au courant de rien.

Nicolas Sarkozy pouvait-il se rendre compte d'un dérapage des dépenses ?

Quand on choisit de faire 44 meetings, et que l'on décide de fournir les images clefs en main aux chaînes de télévision, qu'on exige de faire travailler tel réalisateur de télé payé des milliers d'euros, tel aménagement scénique, telle maquilleuse, qu'on réclame trois énormes meetings - Villepinte, Concorde, Trocadéro -, et qu'on fait venir les militants par trains et cars entiers, le candidat ne peut pas totalement ignorer que la calculatrice tourne. Soyons clairs : il a pu ne pas savoir. Mais, s'il n'a pas su, c'est que ses collaborateurs ont eu peur de lui en parler. Beaucoup d'ouvrages ont évoqué le sentiment de terreur qui peut exister chez les collaborateurs de Nicolas Sarkozy quand il s'agit d'aller lui soumettre un problème compliqué. 

A-t-il préféré ne pas savoir ?

C'est à lui qu'il faut poser la question. Mais, en octobre 2012, j'assiste à la remise de décoration de Jérôme Lavrilleux par Nicolas Sarkozy, dans ses bureaux d'ancien président. Un geste rare pour lui signifier sa reconnaissance. Et j'entends ce jour-là, comme la petite trentaine de personnes présentes, Nicolas Sarkozy déclarer : "Voilà un homme qui a le talent de ne pas embêter les personnes pour qui il travaille avec des problèmes dont elles n'ont pas à connaître." Cette phrase prend aujourd'hui une résonance particulière. 

Et à l'Elysée, des gens savaient-ils ?

Comment voulez-vous que je le sache, puisque je n'ai jamais participé à cette campagne? Mais les médias ont évoqué un comité stratégique qui, visiblement, se réunissait chaque soir à l'Elysée, réunissant les principaux conseillers du président candidat. 

Vous parlez de Franck Louvrier, Pierre Giacometti, Jean-Michel Goudard et Patrick Buisson, tous quatre conseillers ou visiteurs du soir de Nicolas Sarkozy ?

Il y a parmi eux des professionnels de la communication. Certains étaient même rémunérés comme prestataires de l'UMP et/ou de la campagne. Ils étaient visiblement en contact permanent avec les collaborateurs opérationnels. Il est donc difficile d'imaginer qu'ils n'aient jamais évoqué l'organisation des meetings. 

A quel moment apprenez-vous la vérité et quelle est votre réaction ?

Personne n'a jamais évoqué devant moi l'existence de facturations litigieuses. Jérôme Lavrilleux m'a fait part de son intention d'aller s'expliquer publiquement, quelques heures avant son passage à la télévision sur BFMTV le 26 mai dernier. Il ne m'a donné aucun détail. Je vous rappelle que je n'avais plus aucune fonction dans Bygmalion depuis août 2013, et que j'avais déjà commencé à exercer mon métier d'avocat. Cela m'a totalement sidéré. 

Qui a fait sortir cette affaire ?

Grâce à mes contacts dans le monde des médias, où j'intervenais quotidiennement, j'étais informé depuis juin 2012 qu'il y avait de la part de proches d'hommes politiques une volonté de s'en prendre à Bygmalion. Cela coïncide avec le début de la guerre Copé- Fillon pour la présidence de l'UMP. J'ai même reçu un SMS dont je me souviendrai toute ma vie, d'un chef de service politique d'un hebdomadaire concurrent du vôtre, qui disait : "Attention, il va y avoir du sang sur les murs! Prépare-toi, ils veulent te faire la peau". Ce SMS date de la fin 2012. Les premières attaques émanent de l'entourage de François Fillon, sur le thème "Copé a fait travailler ses amis". Ce qu'ignorent les amis de François Fillon, c'est qu'en voulant cibler Jean-François Copé ils vont s'en prendre non seulement à lui, mais aussi à Nicolas Sarkozy. 

Et Jean-François Copé ? Pouvait-il ignorer ce qu'il se passait dans son propre parti ? Quel était le rôle de Jérôme Lavrilleux, son directeur de cabinet ?

Je crois volontiers Jean-François Copé quand il dit qu'il n'était pas au courant du détail des dépenses de la campagne de Nicolas Sarkozy. Il a toujours fait en sorte de se tenir éloigné des sujets d'intendance. Quant à Jérôme Lavrilleux, il se retrouvait durant la campagne avec deux patrons, un au quotidien, Copé, et un patron de circonstance, le président de la République candidat. Il était donc dans une double loyauté, entre sa fidélité à l'un et la mission que lui avait confiée l'autre. 

En regardant les comptes de l'UMP pour l'année 2012, Jean-François Copé aurait pu cependant s'apercevoir que des postes de dépenses avaient explosé ?

Ne travaillant plus au quotidien avec Jean-François Copé depuis 2005, il m'est difficile de savoir comment il se tenait informé de l'état des comptes du parti qu'il dirigeait. 

A-t-il préféré ne pas savoir ?

Posez-lui la question. 

C'est un tort ?

Ne comptez pas sur moi pour rejoindre la cohorte des détracteurs de quelqu'un pour qui j'ai travaillé fidèlement pendant dix années de ma vie. 

Y a-t-il eu une caisse noire pour Jean-François Copé ?

En aucune manière ! Il n'y a eu aucune caisse noire. C'est un fantasme insultant ! Bygmalion n'a jamais été l'officine d'un homme ni d'un parti. 

Jérôme Lavrilleux a-t-il pu le faire dans votre dos ?

On nage en plein délire. 

La création de Bygmalion, en 2008, coïncide peu ou prou avec la montée en puissance de Copé à l'Assemblée, puis au parti. Beaucoup, à l'UMP, expliquent que vous avez utilisé le parti et le groupe des députés comme une "pompe à fric" ?

C'est un terme diffamatoire, et qui ne correspond à rien. Bygmalion était une PME tout à fait sérieuse, avec plus d'une centaine de clients de tous horizons. Ces clients nous choisissaient parce qu'ils trouvaient nos prestations de qualité. Chose curieusement systématiquement occultée ces derniers temps. Il est bon aussi de rappeler que, juste après avoir créé Bygmalion, nous avons racheté, en 2008, la société Ideepole, pour plus de 1 million d'euros. C'est cette société, où travaillait notamment Franck Attal, qui avait organisé le congrès fondateur de l'UMP, en 2002. Elle comptait déjà parmi ses clients le groupe UMP de l'Assemblée nationale, et ce, avant même que nous ne la rachetions à son propriétaire. En l'occurrence, Patrick Dray, un proche de François Fillon, pour lequel Ideepole assurait régulièrement des prestations de communication. 

Bygmalion est-il intervenu à titre gratuit pour le microparti de Jean-François Copé, Génération France, ou en lui accordant des prix avantageux ?

Toutes les dépenses de communication qui ont été sollicitées par Génération France à Bygmalion étaient facturées à des tarifs tout à fait normaux. 

N'avez-vous jamais anticipé une accusation de conflit d'intérêts en raison de vos liens avec Jean-François Copé ?

Avoir été pendant plusieurs années le collaborateur d'un homme politique n'est pas, à ma connaissance, une maladie honteuse. 

Entre l'explosion de l'affaire, en mai, et votre mise en examen, avez-vous eu des contacts avec Copé ?

Non.  

Que vous inspire le retour de Nicolas Sarkozy dans l'arène politique ?

De la curiosité en tant qu'observateur, et même une certaine gourmandise en tant que passionné de politique ! Quelque chose me dit que l'histoire de la campagne présidentielle de 2017, qui commence à s'écrire à partir d'aujourd'hui, risque de réserver nombre de rebondissements et de surprises

Que pensez-vous du soutien inattendu de Jean-François Copé à Nicolas Sarkozy ?

C'est un épisode supplémentaire dans les relations tumultueuses entre les deux hommes. Ce sera d'ailleurs l'objet d'un chapitre dans le livre que je suis en train d'écrire, intitulé "Lynchages". J'y raconterai tout ce que j'ai pu observer dans le monde politique depuis vingt ans. Y compris ce qui m'arrive aujourd'hui. 

Dans cette affaire, avez-vous des reproches à vous faire ?

J'éprouve beaucoup de tristesse et le sentiment d'un immense gâchis en voyant l'entreprise que j'avais fondée disparaître. Et une vraie souffrance en pensant à ce qu'ont dû endurer les salariés qui se dévouaient pour une société éminemment respectable. Si j'avais été informé d'une quelconque tentative frauduleuse, je n'aurais jamais hésité à les protéger et à saisir moi-même la justice. Car l'idée que je me fais de la vie politique est aux antipodes des comportements auxquels on a pu assister depuis le début de cette affaire. 

La Caricature de Daniel Hue

Les Daltons 02

 

 

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