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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
7 octobre 2014

UMP : le match des meetings Sarkozy - Le Maire

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Sarko & Le Maire

Lundi soir, deux candidats à la présidence de l'UMP -- qui se jouera le 29 novembre -- menaient campagne dans les Yvelines. Banc d'essai des meetings.

Nicolas Sarkozy, l'attaque pour défense

Comme au bon vieux temps. Dix-huit jours après avoir lancé sa campagne pour la conquête de la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy a retrouvé, devant ses partisans réunis à Vélizy (Yvelines), les accents du candidat en campagne qu'il affectionne tant.

Le public. Venus des Yvelines, de l'Essonne et des Hauts-de- Seine, 1 500 militants et sympathisants se serrent dans la salle Maurice-Ravel de Vélizy, trop petite pour eux. De nombreux retraités arborent des badges à l'effigie de leur champion. Au premier rang, plusieurs ténors de l'UMP : Brice Hortefeux, Eric Woerth, Laurent Wauquiez. Au milieu de la tribune, Nicolas Sarkozy a pris place à côté de Valérie Pécresse, rayonnante, et de Gérard Larcher, nouveau président du Sénat. Son fils Jean Sarkozy est également là.

L'ambiance
. Ils sont chauffés à blanc. Les militants de la Manif pour tous sont bien visibles avec leur banderole. «La politique, c'est toute ma vie depuis trente-cinq ans», dit Sarkozy, mais s'il redevient président de sa «famille», il prévient : «Je ne veux pas de sectes dans la cathédrale».  Il ajoute qu'il faudra «réécrire» la loi Taubira «pour mettre le verrou» sur la PMA et la GPA.

Le style
. Orateur hors pair, Sarkozy parle à la première personne et manie l'humour qui déclenche les rires. A propos de la course à la présidence de sa formation, il raille les divisions de l'UMP et trouve la formule qui fait mouche. «La médaille olympique, c'est le jour de la finale qu'il faut la gagner, pas avant», martèle-t-il devant une assistance ravie.

L'idée forte
. Les affaires qui le touchent. «Cela a renforcé ma détermination. Si on voulait que je reste chez moi, il ne fallait pas agir comme ça. On n'a vraiment que moi comme délinquant» ?  lâche-t-il. Et d'énumérer les «heures de garde à vue» dans l'affaire Bettencourt, les écoutes téléphoniques à son encontre, les «dix ans d'enquête» du dossier des Français morts à Karachi sur lesquels il a dû se «justifier». «Tout ceci, on va le régler calmement, y compris les affaires Bygmalion», prévient-il.

L'applaudimètre
. Lorsqu'il prononce le mot de «président de l'UMP», le public ne peut se retenir. Les «Nicolas, Nicolas» fusent de toutes parts. «Je proposerai le rétablissement du jour de carence pour les fonctionnaires», assène-t-il, sous les applaudissements nourris. Il évoque aussi les enseignants : «Je propose d'augmenter de 30 % leur temps de service mais payés 30 % de plus», ajoute le candidat président. «Il faut refaire de notre pays une nation rayonnante», conclut-il avant une «Marseillaise» entonnée par toute la salle.

Sarko 23

Bruno Le maire, le challenger tenace

Loin de l'effervescence provoquée par Sarkozy à Vélizy, Bruno Le Maire faisait aussi campagne hier soir à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Une réunion publique organisée de longue date dans le cadre plus feutré de la salle Jacques-Tati, un ancien cinéma. Deux heures de questions-réponses avec quelque 300 militants ou sympathisants.

Le public. Pas la peine de chercher des ténors de l'UMP, aucun n'a fait le déplacement. Toutefois, Le Maire ne comptait visiblement pas sur eux. «L'idée était de donner la parole aux gens, pas d'enchaîner les longs discours», indique l'entourage du candidat.

L'ambiance. Arrivé en musique, Bruno Le Maire pouvait compter sur sa jeune garde pour chauffer la salle. Vêtus de tee-shirts siglés «Le renouveau, c'est Bruno», ces très jeunes militants, placés de part et d'autre de l'auditoire, n'ont eu de cesse de provoquer ou de nourrir les applaudissements avec des «Bruno, président». «Il y avait un peu de concurrence ce soir dans les Yvelines. J'ai un temps hésité, mais j'ai maintenu mon invitation par respect pour vous», a lancé l'ancien ministre de Sarkozy.

Le style. «Bruno, tu as voulu une réunion interactive, pas d'estrade, pas de grands gestes, pas de tralala», annoncent ses hôtes en préambule. En effet, ni pupitre ni banderoles. Le candidat a parcouru la salle, micro en main. L'air grave en fustigeant le bilan de la présidence Hollande ou le manque de crédibilité actuel de l'UMP, il a aussi usé de l'humour à plusieurs reprises.

L'idée forte. Le candidat a joué sur deux tableaux : le rejet de la politique gouvernementale et le redressement de son parti. «Nous devons faire en sorte qu'il incarne l'espoir, a-t-il insisté. Des millions de Français ne croient plus en rien. Ils estiment qu'on ne peut plus faire confiance ni à la gauche ni à la droite. Partout, j'entends les mêmes désespoirs. On me dit : Voilà trente ans que vous nous menez en bateau. Notre responsabilité est de proposer une voie nouvelle pour que les Français retrouvent confiance en la droite républicaine».

L'applaudimètre. Parmi les phrases à succès, de vives attaques contre le pouvoir de gauche. «La meilleure façon de rétablir la sécurité des Français est de mettre tous les délinquants en prison», a-t-il ainsi lancé en direction de Christiane Taubira. Applaudissements nourris aussi pour son programme de transparence : «Si je suis élu président de l'UMP, je ferai en sorte que les comptes de l'UMP soient transparents. Je n'accepte pas que personne ne soit capable de me dire combien de permanents et de salariés travaillent et vivent grâce à vos cotisations. Si je suis élu, je donnerai les noms des élus qui ne sont pas à jour dans leurs cotisations».

 

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